JOB (AYOUB)


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JOB (AYOUB)

La Bibleconsacre tout un livre à Job. Il est présenté comme un personnage de la tradition sémitique et non comme un Prophète, ainsi que le considère l’Islam. II était comblé et menait une vie irréprochable. Cependant, une suite de malheurs s’abat sur lui, alors il commence à douter de la Miséricorde Divine et se plaint de Dieu, d’une façon irrévérencieuse et sacrilège. La Bible rapporte le récit suivant : « Il y avait une fois au pays d’Ous, un homme du nom de Job qui était irréprochable, fidèle à Dieu et se tenait à l’écart du mal. Il était le père de dix enfants et possédait sept mille moutons, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœuf et cinq cents ânesses, ainsi que de nombreux domestiques. Chaque jour, il consacrait un sacrifice complet à chacun de ses enfants, pour les purifier….Or un jour les anges du Seigneur vinrent faire leur rapport et Satan, l’accusateur se présenta parmi eux. Le Seigneur lui demanda : « D’où viens-tu ? »  « Je viens de faire un petit tour sur terre. » « Tu as sûrement vu mon serviteur Job, répondit le Seigneur. C’est un homme irréprochable, il se tient à l’écart du mal. »  « Job t’est fidèle répliqua l’accusateur, car tu l’as favorisé sur terre ; ses troupeaux sont répandus sur tout le pays. Ose toucher ce qu’il possède et je parie qu’il te maudira ouvertement. » (Job. 1. 1 à 11) 

Ainsi, peu à peu, Satan l’accusateur, sur les ordres du Seigneur (!!!) commence à éprouver Job  par des calamités. Ses troupeaux furent volés ou détruits, ses enfants périrent dans l’éboulement de la maison, mais il ne désavoua pas son Seigneur. Alors l’accusateur frappa Job d’une maladie de peau depuis la plante des pieds jusqu’au sommet du crâne. Job s’assit au milieu d’un tas de cendres  et ramassa un débris de poterie pour se gratter. Sa femme lui dit : « - Tu persistes à rester irréprochable, mais tu ferais bien de maudire Dieu et d’en mourir. » Cependant, Job ne prononça aucun mot qui puisse offenser Dieu. Sur ce fait, trois amis, au courant de ses malheurs, arrivèrent pour le réconforter. Après sept jours de silence, Job se décida à parler et à maudire le jour de sa naissance et s’en prend à Dieu. (Job. 1 à 3). 

 « Quand je me mets au lit, tu viens me terroriser par des cauchemars ; ce que tu me fais voir me jette dans l’angoisse…Quand donc cesseras-tu de t’occuper de moi ? Quand me laisseras-tu avaler ma salive ?...Il (Dieu) m’écrase pour un motif insignifiant ; Il m’inflige pour rien, blessure après blessure. »(Job. 7)…Quand un pays tombe au pouvoir d’un criminel,  Dieu oblige les juges à fermer les yeux. » (Job. 9) « J’aurais beau me laver en usant du savon, il me replongerait aussitôt dans la boue, au point de faire horreur à mes propres habits…Dieu ne m’a fait naître que pour me détruire. Dieu est un tyran implacable». (Job. 12). C'est une longue suite de complaintes et d'accusations impensables, incroyables émanant d’un homme censé incarner un personnage important de la tradition sémitiques qui se succèdent, sous forme d’un poème. Les amis de  Job réfutent ce portrait. Dieu n’enverrait la souffrance à l’homme  que pour l’avertir ; de toute façon personne ne pourrait lui demander des comptes. Dieu intervient à son tour et récuse les reproches qui lui sont faits. Job  admet alors qu’il a parlé de Dieu, sans le connaître vraiment.

A l’opposé du Coran qui le montre résigné, patient et soumis, la Bible dépeint  Job, avec un caractère irascible et coléreux, mais sachant parfois s'humilier devant la Gloire du Seigneur de l’univers. Il est récompensé à la fin de son calvaire par la Grâce divine qui le comble de ses Bénédictions et le gratifie d’abondantes richesses. (Job. 42. 12). Job est mentionné à quatre reprises dans le Coran. C'est l'exemple d'un Prophète qui a été touché par la maladie, la souffrance mais qui est resté patient et résigné à la Volonté divine :

« Souviens-toi d’Ayoub quand il cria vers son Seigneur :- Seigneur, voici le mal qui m'atteint et je souffre. Tu es le plus Miséricordieux des miséricordieux.- Nous le délivrâmes des maux qui l'accablaient et lui rendîmes sa famille accrue du double par l'effet de Notre Grâce et pour servir d'exemple à ceux qui Nous adorent. » (Coran 21. 83-84). Et aussi :« Mentionne notre serviteur Ayoub. Il cria vers son  Seigneur : le diable m’a infligé détresse et souffrance…Nous lui rendîmes sa famille, deux fois plus nombreuse, comme une Miséricorde de Notre part et comme un Rappel pour les gens doués d’intelligence…Nous l’avons trouvé endurant. Quel excellent serviteur qu’Ayoub. Il aimait sans cesse revenir vers Dieu ! » (Coran 38. 41-44).

Il est inconcevable qu’un Elu de Dieu, puisse se révolter contre son Seigneur, il s’agit d’une infamie inadmissible. De la même façon, qu’il est impensable que Satan l’accusateur puisse s’entremettre entre Dieu et Job, pour tenter ce dernier ou qui que ce soit, puisqu’il avait été  déjà maudit et banni.  Des aberrations monumentales qui démontrent l’altération du texte biblique.  Selon le Coran, Ayoub a été endurant et patient dans la maladie et l’épreuve ; ce sont ces  excellentes qualités  qui sont exigées d’un Prophète. Dieu ne saurait choisir Ses Elus, parmi les gens acrimonieux et rebelles qui L’accusent  dès qu’un revers les touche.

L’exemple du Prophète Mohammed, que le Salut et la Bénédiction d’Allah, soient sur lui est édifiant. Il a été confronté à 23 années de difficultés, de problèmes, de dangers et de souffrances  physiques et morales, qui n’ont jamais été en mesure d’altérer sa foi et sa ferveur. Bien au contraire, à chaque épreuve, il puisait en lui les ressources, et sa foi ne cessait d’augmenter. Pour mériter l’honneur et la distinction d’être élevé à la prophétie,  Ayoub devait faire preuve des mêmes qualités. C’est la moindre des exigences.

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