Les grandes femmes derrière les grands hommes (partie 1 de 4): La mère


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Derrière chaque grand homme se cache une femme.  Voilà un dicton bien connu qui était en fait un slogan féministe des années 60.  Mais quand on y pense bien, il y a une vérité derrière cela.  Combien de fois avons-nous entendu parler d’un homme dont la mère à tout sacrifié pour lui donner une éducation, d’une femme qui a cumulé trois emplois pour élever seule ses enfants ou d’une épouse qui demeure silencieusement dans l’ombre, tandis que son mari gravit les échelons en tant qu’homme d’État, politicien, homme d’affaires ou professeur?  Certains hommes atteignent des sommets, dans leur carrière, quand les femmes faisant partie de leur vie les soutiennent et les encouragent à devenir les meilleurs hommes possibles.  Même les prophètes de Dieu profitèrent des sages conseils des femmes de leur entourage.

Voici une série d’articles sur ces femmes qui se tinrent non pas derrière, mais aux côtés des hommes de leur vie.  Ces grandes femmes soutinrent et encouragèrent, chacune à sa façon, des hommes dont la vie fut parsemée de dangers et d’événements imprévisibles.  Mères, épouses, filles; l’influence qu’eurent ces femmes sur les hommes faisant partie de leur vie fut remarquable.  L’islam considère ces femmes comme les meilleures que le monde ait connues.

« Les meilleures femmes de l’humanité sont au nombre de quatre : Mariam, fille d’Imran, Assiya, épouse de Pharaon, Khadija, fille de Khouwaylid, et Fatima, fille du Messager de Dieu [Mohammed]. »[1]

La clef du succès, pour n’importe quelle femme, est de mener sa vie en conformité avec la loi de Dieu.  Comme nous le savons, le mode de vie préconisé par Dieu se trouve décrit dans le Coran et détaillé dans la sounnah (hadiths) du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).  Commençons par les mères : l’islam met l’accent à plusieurs reprises sur le rôle très important qu’elles jouent.  Le prophète Jésus (que la paix soit sur lui), a dit : « Il a fait de moi une source de bénédiction où que je sois, et Il m’a enjoint la prière et la zakat tant que je vivrai.  Il m’a rendu dévoué envers ma mère et Il ne m’a fait ni insolent ni misérable. » (Coran 19:30-32)

 « Et un jour, les anges dirent à Marie : « Ô Marie!  Certes, Dieu t’a élue et purifiée, et t’a préférée à (toutes) les femmes de la création. » (Coran 3:42)

Le gendre et ami proche du prophète Mohammed, Ali, a dit : « J’ai entendu le Prophète de Dieu dire que Marie, la fille d’Imran, fut la meilleure femme de l’humanité. »[2]

Maryam, qui est la version arabe du nom Marie, signifie « servante de Dieu ».  Marie, la mère de Jésus, fut dédiée à Dieu avant même de naître, car sa mère avait promis de dédier son enfant au temple et, ce faisant, avait assuré la liberté de Marie, car elle avait compris que la vraie liberté ne s’atteint que par la soumission totale à Dieu.

En grandissant, Marie apprit à avoir pleinement confiance en Dieu.  Son histoire est racontée dans le Coran, plus particulièrement dans les sourates 3 et 19.  Dans la sourate 5, Marie est décrite comme une siddiqa (une véridique) et ce terme arabe implique plus que le simple fait de dire la vérité.  Il fait référence à une personne qui a atteint un haut niveau de vertu et qui est véridique non seulement avec elle-même et les gens qui l’entourent, mais aussi avec Dieu.  Marie est connue pour avoir rempli son engagement envers Dieu, qu’elle adorait en toute soumission.  Elle était pieuse et chaste et c’est elle qui fut choisie, parmi toutes les femmes, pour devenir mère de Jésus.

Après la naissance de Jésus, Marie dû faire face à une grande épreuve.  Même si c’était une jeune femme croyante, droite et pleine de retenue, imaginez le courage dont elle dû faire preuve pour retourner dans son village avec un bébé dans les bras.  Elle avait quitté son village encore toute jeune, avec une réputation de grande piété et de vertu, et elle revenait en tant que fille-mère.  Imaginez les rumeurs, les ragots et les accusations à son sujet.  Quand les gens du village l’entourèrent et la harcelèrent de questions, elle suivit les consignes de Dieu et ne dit rien.  C’est Jésus lui-même, un bébé blotti dans les bras de sa mère, qui parla, révélant au monde qu’il était un prophète de Dieu (Coran 19:30).

L’islam ne nous en apprend que peu sur la vie partagée par Jésus et sa mère.  Évidemment, nous pouvons présumer que Marie était une femme de son temps.  À l’exception de son éducation et, possiblement, de son habileté à lire, Marie était probablement très semblable aux autres jeunes filles juives de son entourage.  Elle restait probablement à la maison pour s’occuper de diverses tâches comme cuisiner, nettoyer, coudre et aller chercher de l’eau au puits.  Mais, par-dessus tout, elle était une éducatrice.  Jésus apprit certainement d’elle son profond amour pour Dieu et sa confiance inébranlable en Lui.  À quel point le caractère de Marie influença-t-il celui de Jésus durant son enfance?  Sûrement beaucoup.

Quand Jésus entama sa mission, Marie dû se comporter comme toutes les mères, en ravalant ses craintes et en encourageant son fils à faire tout son possible pour plaire à Dieu.  Elle ressentit sûrement les dangers entourant la mission de son fils, mais elle plaça sa confiance en Dieu et se montra reconnaissante envers Lui du destin qu’Il avait choisi pour son fils.

Le rôle de la mère est à la fois important et accablant.  Non seulement expérimente-t-elle à la fois les joies et les difficultés de la grossesse et de l’accouchement, mais elle dédie sa vie entière aux soins de ses enfants.  Il est de sa responsabilité d’élever et d’éduquer ses enfants et d’en faire des êtres pieux et vertueux.  Elle cuisine et nettoie et elle soutient et éduque ses enfants.  Elle est aussi responsable de leur bien-être spirituel, émotionnel et physique.  Le rôle de la mère ne se termine pas au moment où son enfant devient adulte; il se poursuit au-delà et s’étend plus tard à ses petits-enfants.

De nos jours, alors que le rôle des mères est de plus en plus minimisé, les femmes devraient s’inspirer de la force de caractère et du tempérament de femmes telles que Marie, mère de Jésus.



Note de bas de page:

[1] Sahih Al-Boukhari, Sahih Mouslim

[2] Sahih Al-Boukhari

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