LA PRIERE NOCTURNE DIFFERE SELON LES CONDITIONS DES GENS
L’importance de la prière de nuit dans la vie du prêcheur musulman ne vous échappe pas. Nous souhaitons entendre de votre part un encouragement à sa mise en pratique et une présentation de ce qu’elle renferme comme bienfaits ?
En réalité, vous trouverez un encouragement à prier la nuit dans les ouvrages qui exposent les bonnes est les mauvaises œuvres (« kutub at-targhîb wa at-tarhîb »). Concernant la prière de nuit, s’il n’y avait à ce sujet que la parole d’Allah : « Ils s’arrachent de leurs lits pour invoquer leur Seigneur, par crainte et espoir ; et ils font largesse de ce que Nous leur attribuons. Aucun être ne sait ce qu’on a réservé pour eux comme réjouissance pour les yeux, en récompense de ce qu’ils œuvraient ! »[1], cela aurait suffi pour susciter le désir du Musulman à l’accomplir.
En outre, sa pratique diverge en fonction des états des gens : il y en a pour qui elle est meilleure et d’autres pour qui ne pas l’accomplir est préférable.
Ainsi, le Prophète a approuvé de la part de certains compagnons qu’ils passent la première partie de la nuit à la mémorisation, à la compréhension et à l’enseignement de la science religieuse et la seconde moitié à dormir, comme ce fut le cas pour Abû Hurayrah , à qui le Prophète a conseillé de prier le Witr avant de dormir[2].
Pour ceux qui ne sont pas dans ce cas, il est préférable de dormir tôt puis de se lever la nuit pour prier.
Par ailleurs, si on ressent plus de recueillement en allongeant la lecture du Coran avec réflexion et méditation, en s’arrêtant au niveau des versets de miséricorde pour l’implorer, et au niveau des versets de menace pour Lui demander protection, alors il est meilleur d’allonger la lecture.
Si au contraire, on ressent un recueillement plus intense à allonger l’inclinaison et la prosternation en raccourcissant sa lecture, c’est alors ce qui s’impose.
Et s’il s’avère qu’on ne penche pas pour une option plus que l’autre, alors priorité sera donnée à rendre l’inclinaison et la prosternation d’une durée proche à celle de la station debout de telle sorte que la prière soit équilibrée. Ainsi, si on allonge la lecture, on en fera de même pour l’inclinaison et la prosternation, et si on la raccourcit, on raccourcira alors l’inclinaison et la prosternation
Et que le prieur fasse en sorte de clôturer la prière de nuit par un nombre impair de cycles de prière (Witr).