LA VITESSE DE LA LUMIERE
LA VITESSE DELA LUMIERE
Aucun livre n'a autant contribué que le Coran à donner une image aussi majestueuse et grandiose de l'univers. Toutes les autres religions étaient attachées à l'idée d'un ciel fait à la mesure d'un monde, lui-même minuscule et unique. Les notions de géocentrisme, véhiculées durant des siècles, signifiaient que la terre occupait le centre de l'univers et que les autres astres, y compris le soleil gravitaient autour. L'Eglise a toujours défendu avec une grande constance cette vision de la création. Son attachement au géocentrisme, constitue un des dogmes essentiels de la religion chrétienne.
Les raisons sont plus philosophiques qu’astronomiques. L’Eglise professe l’idée que le Christ Jésus, est le Fils unique de Dieu, qui n’a pas été créé, comme l’ensemble de l’univers, mais engendré par le « Père divin », et qu’il s’est sacrifié, sur une Terre unique, créée par Dieu, pour racheter les péchés d’une humanité, elle aussi unique dans l’univers. Même si cela fait trop d’unicités à assumer, alors que seule celle du Seigneur de l’univers est fermement établie, le corollaire d’une telle croyance était de créer des structures à même de consolider cette construction. Le Fils Unique de Dieu, ne pouvait être engendré que sur une terre unique, à travers l’univers.
Personne ne comprendrait qu’il naisse sur terre, alors qu’il existerait ailleurs dans le cosmos, des milliers d’autres planètes habitées. Le Dieu biblique s’employa donc à créer cette terre unique au centre de l’univers, pour démonter que Son Fils Unique, ne pouvait résider dans un monde excentrée par rapport au reste de la création ; il lui fallait occuper une position éminente qui ne pouvait être que centrale. Comme, il est malvenu qu’un monde abritant le Fils de Dieu, puisse aller accomplir des rotations inconvenantes dans le ciel, même pour tourner autour du soleil, la terre devint fixe et stable. Le soleil, fut donc dans l’obligation de venir faire ses rotations, autour de la terre forcé et contraint en hommage à cette glorieuse présence.
Les autres planètes du système solaire et toutes les étoiles de l’univers, ne pouvaient être en reste, elles se mirent à tourner, elles aussi autour de la terre, en témoignage du même respect. Comme le soleil ne pouvait se déplacer tout seul, des anges s’activaient à le pousser le jour, puis la nuit il entrait dans les abîmes, pour observer une pause. Malgré cela, on le retrouvait le lendemain matin toujours à la même place, comme le chauffeur de l’hôtel de luxe, qui prépare la voiture de monsieur en garant à la place habituelle. Un problème subsistait pourtant. Les scientifiques et les hérétiques persistaient à croire que le monde était rond. Comment ceux qui étaient aux antipodes, pouvaient-ils marcher la tête en bas, sans tomber dans l’espace inférieur ?
Et les océans pourquoi ne sont-ils pas vidés de leurs eaux et de leurs poissons ? Pour mettre un terme à cette controverse, les religieux se sont mis en devoir, non seulement d’aplanir le monde, mais également de l’aplatir, une fois pour toutes, afin qu’il ne pose plus ce genre de problèmes incongrus. Tout avait été bien réglé, afin d’éviter de mauvaises surprises dues à l’inconscience des savants. Le monde (re) devenait plat et immobile ; le soleil, les planètes et les étoiles tournaient autour, cela devenait tellement plus simple et on était tranquille. D’ailleurs les soins apportés à l’aménagement de la terre, justifie amplement la prééminence du monde sur le reste de la création.
L'Eglise était tenue de reconnaître officiellement que la terre ne saurait être un infime grain de poussière perdu dans le cosmos. Car les scientifiques étaient aux aguets, ils voulaient ôter au globe terrestre son éminence ! Une incroyable invraisemblance destinée à combattre le dogme du Fils Unique de Dieu et à vider de sa substance la doctrine chrétienne. A contrario, le Coran attribue à l'univers une importance sans commune mesure avec la terre. A côté d'autres citations déjà relevées dans des articles spécifiques, il propose une parabole qui ne manque pas de surprendre. Ainsi, il est écrit en substance que : « Les anges et l'Esprit franchissent les degrés célestes en un jour dont la durée correspond à cinquante mille années sur terre. » (Coran 70.3-4).
Ce verset en partie allégorique, établit une équivalence entre un espace céleste, franchi en un jour par un mobile cosmique et une distance similaire parcourue en 50 000 années, par un mobile utilisé par les hommes, soit un rapport de 1 à 18 000 000. La moyenne a été établie sur un ordre de grandeur qui tient compte aussi bien de l’année solaire (365,25 jours) que de l’année lunaire (354,36 jours). En fait cette moyenne est de 17 991 750, mais elle a été arrondie à 18 000 000, pour faciliter les calculs, et les estimations. En tout état de cause une telle variation constitue moins de 1/1000ème dans l’absolu, et n’a aucune influence sur les résultats. Dans cette démonstration, le mobile céleste ou cosmique est 18 millions de fois plus rapide que le mobile terrestre.
Quelle que soit l’unité de temps prise en considération, ce ratio reste inchangé. Que ce soit une minute, une heure ou un siècle. En une heure, le mobile le plus rapide sur terre à l’époque, était le cheval, qui pouvait atteindre une vitesse de 60 kilomètre à l’heure. Connaissant le rapport entre les deux mobiles, la distance parcourue en une heure par les Anges et l’Esprit, est de :
60 km x 18 000 000 = 1 080 000 000 (Un milliard quatre-vingt millions de kilomètres).
En une seconde, elle est de : 1 080 000 000 : 3 600 = 300 000 kilomètres à la seconde, soit exactement la vitesse de la lumière !!!
Ainsi, le rapport l/ 18 000 000 révélé par le Livre Sacré, n'est rien d'autre que celui de la vitesse de la lumière. Bien entendu, le Coran n'étant ni un traité de physique ni un ouvrage de mathématiques, il n'y a pas lieu d'exiger une précision absolue au niveau de l'énoncé du problème. Tout le raisonnement consiste à fournir les indications qui démontrent, que ces connaissances émanent d'un Etre Supérieur, infiniment plus savant que toute, l'humanité. Il faut rappeler qu'à l'époque du Prophète, les savants pensaient que la lumière se transmettait instantanément. Des croyances restées vivaces jusqu'au 20ème siècle où la vitesse de la lumière fut calculée avec précision en 1929 seulement, avec l'ordre de 300 000 kilomètres à la seconde, justement.
Il reste que si le Coran n'emploie pas spécifiquement le mot "lumière", correspondant aux ondes électromagnétiques, les messagers et les anges dont il est question symbolisent eux-mêmes la lumière pour les Musulmans. Le mot "Nour" (lumière) s'applique typiquement pour définir leur substance.
En tout état de cause, il ne peut exister aucune autre signification dans les rapports de vitesse démesurés qui lient les deux mobiles. Une proportion de 1 à 10, ou encore 1 à 100 ou 1 à 1 000, aurait pu donner lieu à des explications multiples et variées. Un ratio de 1 à 18 000 000, ne signifie rien d'autre que l'interprétation qui a été exposée plus haut, à savoir la vitesse de la lumière. Les limites de tolérance prises en compte dans les calculs, ont toujours été très réduites, confirmant la crédibilité de cette démonstration. Tous ces arguments font que la planète terre pèse vraiment peu face à un univers dont l'unité de base s'est trouvée multipliée des milliards de fois.
La, vitesse de la lumière prise comme étalon de mesure du cosmos, démontre, d'une part, l'immensité de l'univers, et, d'autre part, le bienfondé de la thèse coranique qui a été a l'origine de ce système d'évaluation. Elle implique aussi que l'être humain est vraiment insignifiant face à l'extraordinaire complexité de la création et ce, conformément au Texte Sacré des Musulmans.