L'ATOME ET LES PARTICULES ELEMENTAIRES


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L'ATOME ET LES PARTICULES ELEMENTAIRES

 

 

Le mot atome, vient du grec "atomos", signifiant qu'on ne peut diviser. Vu sous cet angle, l'atome serait donc le plus petit constituant de la matière, individuel, solidaire et indivisible. L'hypothèse atomique selon laquelle les corps seraient constitués de particules très légères, invisibles et indivisibles avait été avancée dans la Grèce antique par Empédocle, Démocrite, Leucippe et Epicure, avant d'être formulée dans l'ouvrage de Lucrèce "De natura rerum", le siècle qui précéda la naissance de Jésus. D'autres philosophes, à l'image d’Anaxagore et Mélissos avaient abondé dans le même sens et admis la théorie atomiste dans leur conception de l'univers. Mais cette théorie, regroupe des idées parfois très éloignées les unes des autres, souvent contradictoires et sans véritable portée scientifique. Ainsi, il n'y a d'atomiste que le nom dans la multitude d'expressions philosophiques qui avaient cours.

Empédocle croyait aux quatre éléments (rhizomata) qui étaient la terre, l'eau, le feu et l'air. Tout ce qui existe dans le monde est une combinaison de ces éléments lesquels sont éternels alors que les substances qui en résultent sont éphémères. Chez Démocrite, le doux, l'amer, le chaud, le froid et la couleur ne sont que des atomes et du vide. La forme des atomes était réputée correspondre aux différentes sensations : la saveur acide et piquante étant formée d'atomes pointus et la saveur sucrée, d'atomes ronds.

Leucippe de Milet attribuait lui, de nombreuses caractéristiques aux atomes. Entre autres, ils étaient éternels et indivisibles. L'être ou "ce qui est" traduit par les atomes, s'opposait au "non-être" ou "ce qui n'est pas", représentant le vide. Epicure estimait que les atomes pouvaient avoir une infinité de formes ; ils s'agençaient à la manière d'un puzzle où chaque pièce avait son emplacement prévu à l'avance.

Enfin, Aristote (qui n'était pas atomiste) pensait que les corps perceptibles émanaient des quatre éléments, à savoir : la terre, l'eau, l'air et le feu, en association avec les deux couples d'opposés que sont le chaud et le froid, ainsi que le sec et l'humide. Une cinquième substance, l'éther, emplissait l'espace céleste.

Ce qui était présenté comme une théorie atomiste n'est en réalité qu'un assemblage de conceptions diverses portant sur l'état de la matière. A l'instar d’autres domaines de la pensée grecque, les spéculations philosophiques prennent souvent le pas sur la rigueur scientifique. Notamment par rapport au modèle qui repose sur l'expérimentation.

« On regarde à juste titre cette théorie, comme le point culminant de la spéculation présocratique, écrit à cet effet, Geoffrey E.R.  Iloyd, pour résumer cette situation. En donner une appréciation équitable est cependant un problème, dont la difficulté est aggravée par la tentation d'assimiler l'atomisme ancien aux théories modernes, qui portent le même nom, en dépit des différences fondamentales qui les séparent, aussi bien dans le contenu des théories elles-mêmes que dans les raisons pour lesquelles elles ont été proposées. La théorie de Dalton par exemple, diffère de l'atomisme ancien, en ce qu'elle admet une multiplicité de substances élémentaires et depuis, l'analyse et la fission de l'atome, la théorie « atomique » moderne n'est plus du tout une théorie atomique au sens grec du terme, puisque le mot atomon, en grec, signifie indivisible. »

Dans le Coran, c'est le mot "dharra" qui a été employé pour désigner l'atome. A l'origine, ce terme servait aussi à décrire le minuscule grain de poussière qui voltige dans l'air. Il indique également une très petite fourmi. Ce sens restrictif a été retenu par Savary, un habitué des expressions saugrenues. Par exemple, la traduction du verset ci-après : "Il n'existe pas sur terre de créature (animale) dont la subsistance n'incombe à Dieu." (Coran 11.6), engendre chez lui la version suivante : "Le plus vil des reptiles est nourri des mains de Dieu". Une telle interprétation se passe de commentaires. Si en la circonstance, le mot fourmi a été substitué à celui d'atome, c'est pour respecter une certaine logique de l'incohérence, que cet auteur (et d'autres), voudrait rattacher au Coran. Cependant, la quasi-unanimité des traducteurs, y compris ceux d'origine occidentale, réfutent l'interprétation de Savary, au profit du mot « atome ». Il en va ainsi de Masson, Kasimirski, Montet, Blachère, etc.

Le mot "dharra" en arabe, et le fait mérite d'être signalé, ne possède pas le sens qui lui est reconnu par les Grecs, pour qui l'atomos à la plus petite particule indivisible existant dans la nature. Le mot est d'ailleurs formé du préfixe "a" privatif, et de "temnien" qui veut dire "couper". L'atomos est donc la particule qui ne peut être coupée, impliquant qu'il soit indivisible et indissociable. La science moderne a longtemps abondé en ce sens en pensant que  l'atome  était une particule élémentaire, fondamentale et indivisible. C'est dans la deuxième partie du 19ème siècle seulement, que l'existence de corpuscules plus petits,  fut postulée. Si le chimiste russe Mendeleïev établit la classification périodique des éléments en 1869, il fallut attendre l’année 1902, pour voir le physicien anglais J.J. Thomson proposer un modèle atomique statique, lequel fut d'ailleurs rejeté, en 1911, par son compatriote Rutherford, qui imagina une représentation dynamique analogue au système solaire où le noyau jouait le rôle du soleil et les électrons, celui des planètes.

L'atome ne constituait plus désormais, la particule élémentaire de l'univers. D'autres corpuscules plus petits, tels le proton, l'électron, le neutron, lui ravissaient ce privilège. Les expériences effectuées plus tard allaient démontrer qu'un grand nombre de particules prises pour élémentaires, ne l'étaient pas en réalité. La mise en service des accélérateurs de particules à haute énergie a révélé une nouvelle classe de particules, qualifiées à nouveau d'élémentaires, comprenant les constituants de la matière (quarks et leptons) et celles qui sont responsables des quatre types d'interaction connues (gluons, photons, bosons intermédiaires et gravitons, pour respectivement, les interactions fortes, électromagnétiques, faibles et gravitationnelles). Ainsi, d'étape en étape, les physiciens continuent à descendre dans l'infiniment petit, domaine qu'il est convenu d'appeler la structure intime de la matière.

Le but de cet article est de démontrer que, bien qu'étant la plus petite unité susceptible de se combiner, l'atome est loin d'être indivisible. Si ces découvertes remettent en cause l'opinion grecque,  elles confirment par contre, la conception coranique. Le Livre Sacré montre l'atome comme une particule infime, mais ne lui reconnaît pas la qualité d'élémentaire. En effet, il est spécifiquement mentionné l'existence de corpuscules plus petits que l'atome. Voilà de quoi étonner lorsqu'on sait qu'en dépit de leurs divergences sur la forme, la taille, la couleur ou la fonction des atomes,  les savants grecs s'entendaient unanimement pour leur reconnaître une propriété fondamentale qui est justement l'indivisibilité. La position du Coran s'exprime à travers la citation suivante : « Mon Seigneur connaît le mystère impénétrable. Le poids d'un atome ne saurait Lui échapper, ni dans les cieux, ni dans la terre et, rien de ce qui est plus petit (que l'atome) ni plus grand que cela, qui ne soit inscrit dans le Livre explicite. » (Coran 34.4)

Non seulement le Coran reconnaît l'existence de l'atome en tant que telle, mais il se réfère également à deux autres états de la matière,  dont l'un serait plus infime que l'atome. Or, depuis le vingtième siècle, cet état existe effectivement et comprend les particules qu'elles soient élémentaires ou non. Cette innovation dans la conception orthodoxe d'alors remettait en cause l'idée erronée que se faisaient les savants grecs et les savants occidentaux modernes, jusqu'au début du 20ième, quant à l'indivisibilité de l'atome.

Pour ce qui est du niveau supérieur, on sait que les molécules ne sont rien d'autre qu'un ensemble d'atomes, d'où la description tirée du Coran de l'existence de corps plus complexes. En résumant les données du Texte Sacré à la lumière des connaissances, les trois formes annoncées (particules-atomes-molécules) se retrouvent précisément dans la nature et constituent la structure générale de la matière à travers l’ensemble de l'univers.

Un deuxième point important mérite d'être souligné. Le Coran fait état de la présence de ces trois états aussi bien sur terre que dans les cieux. Il n’est pas nécessaire d'expliciter leur présence sur terre,  tant cela paraît évident aujourd'hui, puisqu’un gramme d'oxygène renferme quelque 25 millions de milliards de milliards d'atomes, et encore plus de particules. Mais la présence de ces éléments dans les cieux aurait été un autre sujet de controverse, si les découvertes de la deuxième partie du vingtième siècle ne sont venues confirmer cette réalité.

          Pendant longtemps, deux conceptions relatives au contenu du ciel se sont affrontées. La première supposait que le cosmos était absolument vide et qu'il ne pouvait receler aucune forme de matière, en dehors des astres. La seconde qui vécut jusqu'au seuil du 20ème siècle, et dont l'origine remonte à l'Antiquité, tablait sur l'existence d'une hypothétique matière, l'éther, censée emplir tout l'espace céleste et qui présentait des caractéristiques contradictoires, comme celle d être transparente et dense mais qui, en même temps, n'offrait aucune résistance aux mouvements des planètes. La composition de l'éther échappait à toutes les normes habituellement admises jusque-là. Il est certain, qu'on ne lui voyait pas la possibilité de contenir des atomes ou d'autres particules du genre. C’était une sorte de vide incarné. Un état de la matière inconnu et incongru. Aussi, une telle « logique » ne pouvait se perpétuer.

Dans les deux cas, il était exclu d'admettre l'existence de particules d'atomes et de molécules dans le ciel. Il fallut attendre l'année 1950 avant que l'astronome F. Zwicky démontre que non seulement la matière était présente entre les galaxies, mais encore qu'en dépit de sa densité extrêmement faible, elle pouvait atteindre cent fois la masse de toutes les galaxies de l'univers. Elle a été estimée  entre 10 à 50 atomes par mètre cube d’espace. A titre de comparaison,  l’atmosphère au niveau du sol renferme 25 milliards de milliards de molécules dazote et d oxygène par mètre cube d’air.

Les recherches effectuées  plus tard ont permis d'établir effectivement la présence de matière intergalactique dans l'espace sous forme de particules, d'atomes,  de molécules, de poussière, etc.  Cette matière se présente sous l'aspect de nuages éthérés de plusieurs années (ou plusieurs dizaines d'années-lumière) de diamètre, à partir desquels prendront naissance les futures étoiles. De plus, une nouvelle théorie est venue se greffer à toutes ces connaissances, pour prédire, que toute la matière « visible » de l’univers ne représente qu’une infime partie du contenu réel. En effet, la « matière invisible »  constituerait quelque 96 pour cent de  la masse de l’univers.  Ainsi, se trouvent confirmées les révélations coraniques portant sur la présence des particules, atomes et molécules, non seulement sur terre, mais tout aussi bien dans le cosmos.

Trois passages importants sont consacrés à ce phénomène.  Mais les orientalistes ont traduit le mot atome parfois par « fourmi » et parfois par « grain de moutarde ».  Néanmoins, tous les traducteurs dans un élan unanime ont reconnu  au mot "dharra" sa véritable signification qui est celle de l’atome,  dans une des dernières sourates (99-7 et 8). Comme si à la fin de leur vie,  ils avaient tenu à effacer les traces de leurs erreurs.

Voilà qui démontre que nul ne saurait prendre impunément un sujet de physique corpusculaire pour un condiment culinaire ou un insecte hyménoptère. Car dans le domaine de l'infiniment petit, la vérité a quand même un grand poids. Alors, autant l'utiliser à bon escient, en reconnaissant que le Coran a été le premier ouvrage à prédire l'existence des particules,  ainsi que celle des atomes possédant une structure complexe et cette réalité ne fait que démontrer la provenance divine de ce Livre Sacré, éminent et inimitable.


 

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