LES REPERCUSSIONS DE L’ISLAM SUR LA PURIFICATION DES AMES -2
Ceci confère à la réforme des croyances et des comportements sa place parmi les plus grandes obligations et les efforts les plus louables.
Et quiconque médite la situation des musulmans de ces dernières années fera le constat malheureux d’une énorme différence et une scission profonde entre leurs attitudes et ce à quoi leur religion les appelle. Et pour cette raison, cette religion est devenue à présent une cible pour ses ennemis qui se sont mis à la combattre, à propager leurs maux au sein des foyers musulmans, ce qui les a fait souffrir considérablement ; alors que cette communauté était jadis respectée, redoutée et préservée de toute part. Mais en réalité, c’est elle-même qui a oublié une partie de ce qui lui a été rappelé, ce qui l’a fait tomber de ses hauteurs et lui a retiré sa puissance. Elle a ainsi connu l’humiliation après la dignité, la honte après l’honneur, l’ignorance après la science, l’immobilisme après le dynamisme, la scission après l’unité au point d’être menacée de disparition.
Cela confirme bel et bien la nécessité de revenir à la religion ainsi que l’importance que revêt l’éducation, qui doit se faire par l’enseignement du dogme islamique et des bons comportements. En effet, l’éducation religieuse joue un rôle considérable dans l’élévation des âmes et la réforme des comportements alors qu’une éducation non conforme aux préceptes islamiques ne permet pas de résister à la plupart des pulsions dévastatrices et ne saura empêcher d’y succomber.
Quant à l’éducation religieuse, elle renferme en elle une force qui lui permet d’affronter les passions. De fait, celui qui effectue régulièrement un examen de conscience, qui est convaincu qu’il comparaîtra devant le Grand Connaisseur de l’invisible afin qu’Il le rétribue en toute justice n’est en aucun cas comparable avec celui qui n’éprouve aucune honte à commettre des péchés si ce n’est par peur vis-à-vis des gens, d’un châtiment ou par crainte d’une comparution devant une instance judiciaire.
L’âme humaine est originellement dépourvue de comportements, quels qu’ils soient. Cependant, elle est prédisposée à réagir à divers enseignements ainsi qu’à imiter et reproduire des nobles comportements. Cet instinct est celui qui l’amènera naturellement à acquérir la sagesse. Ainsi, lorsqu’une personne recevra une éducation religieuse, son comportement s’en imprégnera en fonction de la force de cette prédisposition naturelle.
Un des arguments qui démontrent que les âmes sont naturellement prédisposées à se diriger vers les choses vertueuses est la parole du prophète e : « Il n’est point de nouveau-né qui ne naisse selon la nature saine (al-fitrah) [...][1] ».
Les savants ont défini la « fitrah » comme étant la saine nature et le caractère prédisposé à accepter la religion. La « fitrah », c’est l’Islam et réciproquement : l’Islam est la religion de la saine nature. C’est la raison pour laquelle il a été rapporté à la fin du hadith que « [...] ce sont ses parents qui feront de lui un juif, un chrétien ou un mazdéen (NdR : également appelé « mage » ou « zoroastrien ») ».
Ibn Al-Qayyîm a dit : « Il a été rapporté d’après cIkrimah, Mujâhid, Al-Hasan, Ibrâhîm, Adh-Dhahhâk et Qatâdah qu’ils ont interprété le terme « nature d’Allah » dans Sa parole Y :
)فِطۡرَتَ ٱللَّهِ ٱلَّتِي فَطَرَ ٱلنَّاسَ عَلَيۡهَاۚ(
« Telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes[2] »
...par le fait qu’elle désigne « la religion de l’Islam[3] ».
Si les dispositions naturelles permettent à l’individu d’œuvrer avec facilité, alors il est du devoir des bienfaiteurs d’appeler à se débarrasser des vils comportements et à se parer de nobles caractères.