L’ignorance est-elle une excuse valable?
As-salam alaykoum wa Rahmatoullahi wa Barakatou. Puisse Allah vous préserver. Louanges à Allah et que la Paix et la Bénédiction soient sur Son Prophète, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons. Pouvez-vous m'éclaicir sur l'excuse de l'ignorance et me dire si à notre époque c'est encore valable ? Baraka Allahou fikoum wa as-Salam alaykoum wa Rahmatoullahi wa Barakatou.
Réponse
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famiile et ses compagnons.
Invoquer l’ignorance d’une disposition religieuse peut être une excuse valable ou ne pas l'être. Tout dépend en réalité des questions qui sont ignorées et de la personne qui invoque l'excuse. En effet, sur certaines questions l’ignorance n'est pas une excuse valable, sauf pour une personne qui vient d’embrasser l’Islam ou qui est issue d'une contrée isolée.
Parmi ces questions, certaines ont trait à la croyance comme le fait de croire au destin par exemple, et d’autres ont trait à la pratique comme l’obligation de la prière et la Zakât ou l’interdiction de l’injustice et du mensonge… Celui qui a grandi dans un milieu musulman ne peut pas faire valoir l'excuse d'ignorer ce genre de questions. Par contre, s’il a grandi dans une contrée isolée ou qu’il vient d’embrasser l’Islam, il peut bénéficier de cette excuse.
Ibn Taymiyya, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Quant aux quatre piliers (la prière, le jeûne, l’aumône et le pèlerinage), celui qui nie que l’un deux est obligatoire, après avoir reçu la preuve du contraire est mécréant. Il en est de même pour celui qui nie le caractère illicite d’une chose notoirement interdite, comme la fornication, l’injustice, le mensonge, l’alcool ou autres.
Quant à ceux qui n’ont pas reçu de preuve, parce qu’ils viennent d’embrasser l’Islam ou qu’ils ont grandi dans des contrées reculées et n’ont pas eu connaissance des dispositions de l’Islam, ou se sont trompés en pensant que seuls les croyants et les bienfaisants avaient le droit de consommer l’alcool – comme cela est arrivé à un groupe de personnes à qui ‘Umar, qu'Allah soit satisfait de lui, demanda de se repentir – ce genre d’individus doivent être invités à se repentir et on doit leur présenter les preuves nécessaires. S’ils s’entêtent ils deviennent alors mécréants, mais on ne les juge pas comme tels avant de leur avoir fourni les preuves ».
Cette règle n'a pas changé et est valable à notre époque ; mais le développement des moyens de communication de nos jours facilite la diffusion de la connaissance et l’élimination de telles barrières.