C) L’absolution des péchés par Jésus
C) L’absolution des péchés par Jésus :
Les Chrétiens s’appuient sur ce que rapportent les Evangiles concernant le pardon accordé par Jésus au paralysé et à la femme de mauvaise réputation et cette rédemption est, à leurs yeux, une particularité de Dieu. Donc Jésus-le-Dieu annule les péchés. Il a dit à Marie de Magdala : Il dit à la femme : « Tes péchés sont pardonnés.» (Luc 7/48). Il a réconforté le paralytique : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés.» Or quelques scribes se dirent en eux-mêmes : « Cet homme blasphème.» (Matthieu 9/3). Ses ennemis ont cru qu’il se prenait pour un dieu puisqu’il efface les transgressions des gens.
Mais si nous retournons à l’histoire de la femme dévoyée et au paralysé nous nous apercevrons que ce n’est pas Jésus –que Dieu lui accorde Son Salut –qui leur a pardonné leurs fautes. Le Christ ayant appris à la dame pervertie que ces péchés sont absous, les gens ont douté de lui. Pour lui, c’était une simple annonce qui résulte de la foi profonde de la repentie. Il n’a jamais affirmé que c’était lui l’absoluteur mais c’était l’Omniscient et Omnipotent qui a annihilé sa faute. Voici l’histoire telle que l’a rapportée Luc : Mais elle a répandu du parfum sur mes pieds. C’est pourquoi, je te le déclare le grand amour qu’elle a manifesté prouve que ses péchés ont été pardonnés. Mais celui à qui l’on a peu pardonné ne manifeste que peu d’amour. (Luc 7-46/50). Dieu lui a pardonné ses fautes à cause de sa foi solide. Jésus n’a fait que l’informer de la miséricorde divine qui l’a touchée et fait comprendre clairement à l’assistance qu’il n’a pas blasphémé et qu’il n’a pas prétendu être celui qui a aboli la faute.
De la même manière, il n’a pas revendiqué le fait d’avoir invalidé les péchés du paralytique, il lui a tout simplement dit : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés.», lui révélant la réalisation de l’absolution de ses violations. Il ne lui a pas dit : « J’ai excusé tes désobéissances.»
Les Juifs ont mal compris les paroles du Christ et se sont imaginés qu’il blasphémait lorsqu’il avait prononcé : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés.». Il les blâma pour leur mauvaise interprétation et la corrigea en leur expliquant que cette clémence n’émane pas de lui mais du Pouvoir de Dieu. C’est Dieu qui a permis à Jésus de faire cette communication à l’handicapé comme il l’avait aidé à accomplir des miracles et des exploits hors du commun. Ils ont compris son objectif et le doute qui les avait envahi se dissipa aussitôt. Ils se sont rendus compte qu’il était, tout naturellement, un être humain.
L’histoire rapportée par Matthieu est ainsi libellée : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés.» Or quelques scribes se dirent en eux-mêmes : « Cet homme blasphème.» Voyant leurs réactions, Jésus dit : « Pourquoi réagissez-vous mal en vos cœurs. Qu’y a-t-il donc de plus facile de dire : « Tes péchés sont pardonnés.» ou bien de dire : « Lève-toi et marche!» eh bien afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre autorité pour pardonner les péchés,- il dit alors au paralysé : « Lève-toi, prends ta civière et va dans ta maison. L’homme se leva et s’en alla dans sa maison. Voyant cela les foules furent saisies de crainte et rendirent gloire à Dieu qui a donné une telle autorité aux hommes (Matthieu 9-3/8)
Cette particularité n’est pas propre à Jésus mais c’est un pouvoir qui lui a été concédé par Dieu. Il a reconnu lui-même : « Tout m’a été remis par mon Père. » (Luc 10/22). Il sait qu’il est faible et impuissant. Matthieu lui fait dire dans un autre morceau : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.» (Matthieu 28/18)
Cette aptitude ne lui est pas personnelle mais elle lui a été consentie par Dieu. S’il avait été un dieu elle aurait fait partie intégrante de Son Etre. Il a conscience de son incapacité, sauf lorsque celui qui l’a envoyé lui procure aide et assistance. N’a-t-il pas confié : « Je ne peux rien faire par moi-même.» (Jean 5/30) Si Dieu ne lui avait pas donné cette compétence, il n’aurait jamais pu parler d’absolution de péchés. Les Juifs posèrent la question à Jésus et lui dirent : « Dis-nous de quel droit tu fais ces choses, qui t’a donné autorité pour cela?» Il n’a pas soutenu que cette force lui est intrinsèque de par son éternité divine puis il les questionna sur l’origine du baptême que Jean faisait aux gens en vue d’annuler leurs fautes. Jésus leur répondit : « Dites-moi qui a envoyé Jean baptiser? Est–ce Dieu ou les hommes?» (Luc 20-2/4). Il leur fit comprendre qu’il agit avec la même autorité que celle de Jean le Baptiste, à savoir celle d’un prophète.
Le pouvoir de pardonner les transgressions des autres fut donné aux disciples sans qu’ils soient des dieux. Ces mêmes disciples se doivent de pardonner les péchés que les autres commettent envers eux. Le Christ leur a recommandé : En effet, si vous pardonnez aux autres le mal qu’ils vous ont fait, votre Père qui est au ciel vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux autres, votre Père ne vous pardonnera pas non plus le mal que vous avez fait. (Matthieu 6-14/15)Jean a remis aux disciples des indulgences pour tout crime ou dépassement : « Ceux à qui vous pardonnerez leurs péchés obtiendront le pardon, ceux à qui vous refuserez le pardon ne l’obtiendront pas. (Jean 20/23).Ils effacent les péchés des gens comme leur maître Jésus, et pourtant aucun parmi les Chrétiens ne leur attribue la déification.
L’Eglise a reçu en héritage la gloire de Pierre et des autres disciples et prétend être la détentrice de ce pouvoir. Les hommes de religion ont le don de supprimer les interdits par le biais de la confession ou des Indulgences. Ils se sont appuyés, pour confirmer cette réalité, sur le legs qu’elle a acquis de Pierre. « Et toi, Pierre…Je te donnerai les clés du royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur terre sera délié aux les cieux. » (Matthieu 16/19).Si Pierre ou le pape – héritier du trône et de la gloire du premier- radie les fautes d’une personne, que ces fautes se sont dissipées cela ne veut pas dire que Pierre ou le pape ou le prêtre est un dieu.
Ce pouvoir n’est pas particulier à Pierre ni à ses héritiers puisqu’il a été donné à tous les élèves. «Je vous le déclare, c’est la vérité tout ce que vous exclurez sur terre sera exclu dans le ciel, et tout ce que vous accueillerez sur terre sera accueilli dans le ciel. Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre s’accordent pour demander quoi que ce soit dans la prière, mon Père qui est dans les cieux le leur donnera.» (Matthieu 18-18/19). Cette puissance n’est point personnelle, elle est un don octroyé aux disciples et à leur maître le Christ et c’est là l’information rapportée par la Bible.
Le fils de Marie la Vierge ne possédant pas cette force par lui-même, il a été obligé de demander à Dieu de pardonner aux Juifs. Si la dite force lui était propre, il aurait accordé le pardon à ses adversaires et n’aurait pas prié le Seigneur de le leur octroyer. Luc lui fait dire : « Père, pardonne- leur car ils ne savent pas ce qu’ils font.» (Luc 23/34)