D’étranges superst itionsqui ne font pas partie de l’islam


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Dans les deux articles précédents, nous avons parlé du fait que tous les musulmans ne sont pas nécessairement de bons représentants de l’islam.  Nous avons également parlé de la position de l’islam sur la violence, la guerre et le terrorisme.  Nous avons démontré que l’islam est une religion de paix et que le meurtre sans justification est totalement interdit.  Malheureusement, de nombreux musulmans, à travers le monde, ont souillé le nom de l’islam en commettant des atrocités qui n’ont aucune place au sein d’une religion fondée sur la justice et la compassion.  Mais ce n’est pas là l’unique façon par laquelle certains musulmans dénaturent l’islam. 


Il est important, avant tout, de comprendre le fondement de l’islam, i.e. l’unicité absolue de Dieu.  Dieu n’a ni associés, ni fils ni filles ni auxiliaires.  Il a tout créé Seul et c’est Lui seul qui administre l’univers.  Rien ne survient sans Sa permission.


 « Dis : « Il est Dieu, l’Unique.  Dieu, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.  Il n’a jamais engendré et n’a pas été engendré.  Et nul ne peut L’égaler. » (Coran 112)


 « Y a-t-il quelque autre divinité en dehors de Dieu?  Dieu est très élevé au-dessus de tout ce qu’ils Lui associent! » (Coran 27:63)


Les musulmans croient fermement qu’il n’y a pas d’autre divinité à part Allah et que des prophètes et messagers furent envoyés par Dieu pour guider l’humanité vers la vérité.  C’est pourquoi, en islam, l’intercession est totalement interdite.  Les musulmans n’adorent rien ni personne en dehors de Dieu; c’est Lui dont ils implorent le secours chaque fois qu’ils en ressentent le besoin.  Ce concept d’unicité de Dieu est connu sous le nom de tawhid, en arabe, et le tawhid constitue le fondement de l’islam.


Il est malheureux, cependant, de constater que beaucoup de musulmans perpétuent des pratiques et des superstitions qui n’ont rien à voir avec l’islam.  L’adoration monothéiste est trop souvent entachée par des coutumes et des traditions locales et trop nombreux sont les musulmans qui refusent d’admettre ce fait.  Ce sont loin d’être tous les musulmans qui adorent leur Seigneur comme ils le devraient et, encore une fois, tous les musulmans ne sont pas nécessairement de bons représentants de l’islam.


L’un des péchés les plus graves, aux yeux de Dieu, est d’adorer quelque chose ou quelqu’un d’autre que Lui.  Cela est strictement interdit en islam et pourtant, un peu partout à travers le monde, des pratiques culturelles très enracinées perdurent.  Les musulmans qui invoquent l’esprit des morts pour intercéder en leur faveur ne représentent pas l’islam.  Les musulmans qui croient que des personnes vertueuses peuvent intercéder pour eux auprès de Dieu ne représentent pas l’islam.  Les musulmans qui portent des amulettes et des porte-bonheur en croyant que ces breloques peuvent repousser le malheur ou attirer la chance ne représentent pas l’islam.  Tous ces comportements sont en contradiction directe avec le principe d’unicité de Dieu.


Les superstitions sont, entre autres, très nombreuses dans le domaine de la grossesse et de l’accouchement.  De nombreuses traditions encouragent fortement le port d’amulettes ou la récitation d’incantations.  Le musulman est pourtant censé savoir que tout provient de Dieu et que la chance et le hasard n’existent pas.  Ces étranges superstitions ne peuvent en aucun cas repousser le mal ou attirer le bien.  L’islam enseigne qu’il n’y a ni pouvoir ni force en dehors de Dieu et c’est une religion qui est venue libérer les gens de ce genre de dépendance aux mythes et aux traditions.


En gardant cela à l’esprit, étudions, ici, les pratiques culturelles de deux femmes fictives.  Les femmes, dans ces anecdotes, sont totalement fictives, mais les pratiques sont réelles et ne constituent qu’une toute petite partie des centaines de traditions et pratiques utilisées, à travers le monde musulman, pour éloigner le mal et attirer la chance.

Dans un petit village en banlieue de Mogadiscio, en Somalie, Noura, 18 ans, vient tout juste de mettre au monde son premier enfant, un magnifique garçon en santé.  Noura et sa famille croient que le bracelet qu’ils ont attaché à son poignet et qui est fait de cordes et d’herbes séchées, le protégera contre le mauvais œil.  La plupart des Somaliens se disent musulmans, mais ils perpétuent de nombreuses pratiques datant de l’époque préislamique.  Ils croient fermement aux possessions par les djinns et au zar, un culte dans lequel des femmes se laissent volontairement posséder.  Aussi, la quasi-totalité des bédouins somaliens portent des amulettes.  Avant l’islam, les Somaliens étaient, pour la plupart, animistes, i.e. qu’ils attribuaient à chaque être et chaque objet, animé ou inanimé, une âme.


Ces traditions et pratiques sont le plus souvent liées à des événements majeurs de la vie des gens, comme la naissance, le mariage et la mort, et incluent souvent l’utilisation d’herbes et de plantes, à la fois pour leurs propriétés médicinales et pour la croyance selon laquelle ces plantes apportent une protection contre les esprits malveillants.  Ces pratiques sont en totale contradiction avec le principe d’unicité de Dieu.  Ces traditions n’ont aucun sens lorsqu’on connaît la véritable nature de Dieu, telle que révélée dans le Coran et dans la sounnah du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).


Loin de là, en Turquie, à Istanbul, la tante et la mère de Ceylan décorent les murs de la chambre dans laquelle celle-ci donnera naissance avec des guirlandes d’oignon, d’ail et de perles bleues.  Elles croient que cela protègera Ceylan et son enfant à naître contre le mauvais œil et contre un djinn connu, en Turquie, comme le « voleur de bébés ».  Les perles bleues, que l’on retrouve sur les guirlandes, sont très répandues dans les communautés musulmanes.  Les gens portent des amulettes faites à partir de ces perles, les offrent en cadeau, les suspendent près des portes de leur demeure ou dans leur voiture.  Ces perles sont habituellement faites de verre afin, croit-on, de détourner, par réflexion, le malheur ou le mal.  On croit également que, comme un miroir, elles attirent de l’énergie positive et font dévier les mauvaises intentions d’autrui.  Toujours selon cette fausse croyance, si le mal est trop fort pour être repoussé par la bille bleue (parfois faite sous forme d’œil), la bille se sacrifie elle-même et se brise (!).


L’origine de ces perles bleues est difficile à retracer.  On les retrouve dans presque tous les pays du bassin méditerranéen, incluant la Grèce, Chypre et l’Égypte.  Leur origine remonte peut-être aussi loin que l’ancienne Égypte.  L’œil d’Horus (ancien symbole égyptien de protection et de pouvoir) est peut-être à l’origine de l’usage répandu de ces perles et la couleur bleue est utilisée depuis l’antiquité en lien avec la protection et la guérison.  Pourtant, l’islam est clair sur ce point : la protection et la guérison ne peuvent provenir que de Dieu.


La pratique religieuse corrompue et les pratiques superstitieuses sont répandues dans les communautés musulmanes de par le monde.  Vous en avez peut-être remarqué dans votre propre communauté; mais sachez que les gens qui y croient ne sont pas représentatifs de l’islam.  L’islam est une religion de savoir et de bon sens et non une religion de croyance aveugle et de superstitions.  Dieu est omnipotent.  Quand des musulmans agissent sur la base de mythes ou de traditions étranges, ils ne représentent pas l’islam.  Le message de l’islam est clair : il n’y a pas de pouvoir ni de force en dehors de Dieu et le prophète Mohammed est Son dernier messager.

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