LA GENEROSITE ET LE CONTENTEMENT


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La générosité et le contentement

À titre d’illustration, dans toutes les sociétés, la générosité et le contentement sont considérés comme étant parmi les plus nobles des caractéristiques. Néanmoins, aucune de ces caractéristiques ne peut se développer si tout le monde possède une quantité de richesse identique.

La générosité ne peut être acquise que lorsque l’âme humaine - prenant conscience que le fait de partager avec le nécessiteux est un bien – lutte contre son désir de thésauriser ses possessions.

D’un autre côté, le contentement est atteint lorsque l’âme prend le dessus sur l’envie et l’avidité.

Le Créateur a sagement mis en place le cadre pour que ces combats spirituels se déroulent, en distribuant de manière inégale la richesse dans ce monde. Dans le Chapitre An-Nahl de la révélation finale, Dieu dit :

« Allah a favorisé les uns d’entre vous par rapport aux autres dans la [répartition] de Ses dons. » [Quran, 16:71]

L’avidité et l’avarice sont des formes corrompues du désir naturel chez l’homme de posséder. Les croyants sont informés par la révélation que la richesse est un dépôt donné par Dieu à l’humanité.

Les possessions existent dans le monde avant même que les humains ne naissent et elles restent là après leurs morts. Si la richesse est utilisée selon les prescriptions divines, elle est bénéfique à ceux qui la possèdent dans les deux mondes. Mais si elle est utilisée de manière égoïste, elle devient une malédiction dans cette vie et une source de châtiment dans celle à venir.

Dans le Chapitre Al-Anfal de la révélation finale, Dieu met en garde les croyants contre les dangers de la richesse et des enfants :

« Et sachez que vos biens et vos enfants ne sont qu’une épreuve. »  [Quran, 8:28]

Dieu met plus loin en garde les croyants dans le Chapitre Al-Munafiqun afin qu’ils ne laissent pas leurs désirs pour la richesse et les enfants les distraire de Son obéissance, car cela constitue un test de possession.

« Ô vous qui avez cru ! Que ni vos biens ni vos enfants ne vous distraient du rappel d’Allah. » [Quran, 63:9]

« C’est Lui Qui vous a fait vous succéder sur terre et Qui vous a élevé en degrés, les uns par rapport aux autres, afin de vous éprouver par ce qu’Il vous a donné. » [Quran, 6:165]

Le désir d’accumulation de richesse ne peut pas être satisfait dans cette vie. Plus les êtres humains détiennent et plus ils en veulent. Le Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui) a dit :

« Si un homme avait une vallée d’or, il en souhaiterait une autre, car rien ne rassasiera l’homme si ce n’est la terre [de sa tombe]. Et Dieu pardonne à quiconque se repent sincèrement. »

Ce désir négatif ne peut être surmonté qu’en donnant une partie de sa richesse en charité. Ainsi, Dieu a ordonné aux prophètes la collecte de l’aumône chez les plus riches parmi leurs adeptes afin de la distribuer parmi les pauvres.

« Prélève de leurs biens une aumône par laquelle tu les purifies et les bénis. » [Quran, 9:103]

La charité a été institutionnalisée en Islam depuis ses prémices sous le nom arabe, Zakât (Aumône légale). Tout croyant ayant un excédent de richesse est obligé de donner une portion fixe de celui-ci aux nécessiteux annuellement en tant qu’acte d’adoration.

Ne pas verser la Zakât est un péché majeur. Donner cette charité aide les croyants à réaliser que cette richesse n’est pas la leur pour qu’ils en fassent ce qu’ils veulent. Cela leur enseigne qu’ils ne sont que les gardiens temporaires de cette richesse et qu'ils doivent donner une part de celle-ci à ceux qui sont démunis.

En conséquence, Dieu décrit les véritables croyants comme étant ceux qui reconnaissent le droit du nécessiteux à une part de leurs richesses.

« Et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité. » [Quran, 51:19]

Néanmoins, donner en aumône doit être fait sincèrement en vue de l'agrément de Dieu, et non pas par ostentation ou contrôle sur les autres. La récompense de l’aumône est totalement perdue lorsqu’elle est faite pour obtenir des profits de ce monde. Dieu mentionne cette réalité dans le Chapitre Al-Baqarah comme suit :

« Ô les croyants ! N’annulez pas vos aumônes par un rappel (du bienfait que l'on donne à autrui) ou un tort. » [Quran, 2:264]

La soif de richesse est renforcée par l’envie. En conséquence, Dieu nous a également enseigné de ne pas désirer ce qu’Il a donné aux autres. Dieu aborde ce point dans le Chapitre An-Nisa’ de la révélation finale comme suit :

« Ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres. » [Quran, 4:32]

Le Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui) a réitéré ce conseil, en disant :

« Regardez ceux qui sont moins favorisés que vous, et ne regardez pas ceux qui sont au-dessus de vous : ceci est meilleur pour vous, afin que vous ne niiez pas les bienfaits dont Dieu vous a comblés. »

C’est à partir du moment où les êtres humains concentrent leur attention sur ceux qui ont plus de richesse que l’envie commence à se développer en eux. De manière générale, ils ressentent et montrent que Dieu a été injuste envers eux. Et au final, il se peut qu’ils commettent de nombreux péchés afin de satisfaire leurs besoins à cause de ce que possèdent les autres.

Au lieu de cela, l’Islam leur recommande de prendre en considération ceux qui sont moins aisés qu’eux. Peu importe les difficultés rencontrées, il y aura toujours des gens dans de pires situations.

En conséquence, le fait de méditer sur le sort d’autres êtres humains moins bien lotis en terme de richesse rappelle aux hommes les nombreux bienfaits dont Dieu les a comblés. Et c’est dans ce combat qui vise à fuir l’envie que la plus noble qualité du contentement se développe.

Qui plus est, selon les enseignements des prophètes, ce ne sont pas les possessions en terme de biens matériels qui constituent la vraie richesse de ce monde. Abou Hurayrah a cité le dernier Messager comme ayant dit :

« Ce n’est pas dans la possession de biens que se mesure la richesse, mais plutôt dans le niveau de contentement de l’individu. »

Être satisfait ne veut pas dire que les êtres humains doivent accepter avec résignation chaque circonstance dans laquelle ils se trouvent sans chercher à améliorer leur sort. Ceci veut plutôt dire que l’homme, une fois qu'il a tout fait pour atteindre un niveau de vie correct, doit accepter ce que Dieu a décrété pour lui avec une conscience tranquille.

C’est uniquement en remettant les affaires de chacun entre les mains de Dieu, après avoir réalisé un effort, que les cœurs se trouvent soulagés des désirs de ce monde. À ce propos, Dieu a affirmé dans le Chapitre Ar-Ra’d de la révélation finale :

« Certes, c’est par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs. » [Quran, 13:28]

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