Le Coran miraculeux : Une prophétie unique


By Jamaal al-Din Zarabozo

Traduit en : English Deutsch Español

En tant que chrétien, à l’époque, j’avais hâte de voir quel genre de prophéties étaient relatées dans le Coran ou avaient été émises par le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).  On m’avait appris que si les prophéties d’un prophète ne se réalisaient pas, c’est qu’il n’était pas un véritable prophète de Dieu.

Le Coran contient plusieurs prophéties qui se sont réalisées, mais je ne soulignerai qu’une seule d’entre elles (en fait, j’en ai déjà mentionné une autre, celle affirmant que le Coran serait préservé jusqu’à la fin des temps.  D’ailleurs, bien que les ennemis du Prophète souhaitant sa mort aient été nombreux, Dieu avait également promis de le protéger jusqu’à la fin de sa mission.  Et en effet, le Prophète n’est mort qu’après la révélation du verset « Aujourd’hui, J’ai parfait votre religion pour vous… (5:3).)

Si je souligne cette prophétie en particulier, c’est qu’elle a trait à un événement qui était totalement hors du contrôle du Prophète et des Arabes de l’époque.

Il y a un verset du Coran qui dit :

« Les Romains ont été vaincus dans le pays voisin; mais après leur défaite, ils seront à leur tour les vainqueurs, dans quelques années. C’est à Dieu qu’appartient le commandement, dans le premier cas comme dans le deuxième – et ce jour-là, les croyants se réjouiront du secours de Dieu.  Il aide qui Il veut [à atteindre la victoire], et Il est le Tout-Puissant, le Tout  Miséricordieux. » (Coran 30:1-5)

Le Prophète a reçu cette révélation durant une période où les musulmans étaient lourdement persécutés à Médine, vers l’époque de la première migration des musulmans de la Mecque vers l’Abyssinie.  Cela se passait en l’an 615.  Au même moment, l’empire byzantin était totalement dominé par les Perses.  Les idolâtres de la Mecque s’identifiaient aux Perses, qui étaient zoroastriens et qui adoraient un dieu de lumière et un dieu des ténèbres, tandis que les musulmans s’identifiaient aux chrétiens byzantins qui eux, croyaient en une révélation provenant de Dieu et aux prophètes.  En fait, la guerre entre l’empire byzantin et les Perses a été décrite comme une croisade car de nombreux lieux saints chrétiens furent détruits.  Les mécréants de la Mecque se réjouissaient donc beaucoup de ce qui arrivait aux Byzantins.  C’est dans ce contexte que le Prophète reçut cette révélation de Dieu.

En fait, même après cette révélation, les Byzantins continuèrent de perdre du terrain face aux Perses.  La situation devint si critique que l’empereur byzantin fut forcé de déménager sa capitale de Constantinople à Tunis, en Afrique du Nord.  Cependant, Dieu avait affirmé qu’ils seraient vainqueurs entre trois et neuf années plus tard.

Bref, comme l’écrit l’historien britannique Gibbon : « Même sept-huit ans après la prédiction du Coran, les conditions étaient telles que nul ne pouvait imaginer que l’empire byzantin puisse prendre le dessus sur l’Iran.  Dans ces circonstances, et sans même parler de gagner la domination sur son ennemi, nul ne croyait voir l’empire ne serait-ce que survivre. »[1]

Mais, à partir de l’Arménie, Héraclius amorça une contre-attaque en 623 et, en 624, ravagea le principal temple du feu d’Iran et vainquit les Perses.  Cela se passa la même année où eut lieu la bataille de Badr.  Après que les musulmans se soient vus forcés de fuir à Médine et que le Prophète lui-même les eût suivi afin d’y établir un état islamique, les mécréants de la Mecque continuèrent de persécuter les musulmans, voulant à tout prix anéantir l’islam.  Le premier conflit militaire entre les deux camps eut lieu lors de la bataille de Badr.  N’étant qu’un tout petit nombre et possédant très peu d’armes, les musulmans réussirent à remporter une étonnante victoire sur les polythéistes de la Mecque.  Maudoodi écrit : « Ibn 'Abbas, Abou Sa'id Khoudri, Soufyan Thaouri, Souddi et d’autres ont raconté que la victoire des Romains contre les Iraniens et celle des musulmans contre les polythéistes, à Badr, eurent lieu au même moment.  Les musulmans furent donc doublement enchantés.  On retrouve les mêmes faits dans les histoires de Byzance et d’Iran.  La bataille de Badr eut lieu en 624, la même année où l’empereur byzantin détruisit le lieu de naissance de Zoroastre et ravagea le principal temple de feu d’Iran. »[2]



Footnotes:

[1]  Gibbon, Decline and Fall of the Roman Empire (New York: Modern Library), Vol. II, p. 788. Tiré de l’ouvrage de S. Abul A’la Maudodl, The Meaning of the Quran (Lahore, Pakistan: Islamic Publications Ltd., 1981), vol. IX, p. 184.

[2] Ibid., vol. IX, p. 191.

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