LES FORMATIONS NUAGEUSES
LES FORMATIONS NUAGEUSES
Si le soleil, par la chaleur qu'il fournit, joue un rôle de séparateur entre l'eau de mer et la vapeur d'eau en suspension dans l'atmosphère, c'est grâce à la présence de nuages que la pluie tombe sur le sol. Les précipitations constituent la quasi-totalité des réserves d'eau douce de la planète. Que ce soit sous forme d'eau souterraine, de lacs, de fleuves, de neige, ce sont toujours les nuages issus de l’évaporation, qui pourvoient la planète en eau douce, source de vie sur terre.
Les habitants des régions tempérées, soumis plusieurs mois par an, àce qu'ils appellent le mauvais temps, n’apprécient pas à leur juste valeur, les effets bienfaisants de la pluie qu'ils jugent comme un désagrément entravant leurs loisirs. A l'inverse, ceux des pays secs y voient un signe de fécondité et d'abondance. Les précipitations sont toujours attendues avec espoir et anxiété. Une saison sans pluie, est une année de labeurs en pure perte, entraînant toutes sortes de privations et de vicissitudes pour les gens. L'absence de pluie peut causer non seulement des dommages irréparables aux produits de la terre, mais entraîner aussi, la mort du cheptel. Sans compter qu’elle amenuise dangereusement les réserves d'eau potable destinée à l'usage domestique.
Le Coran Sacré, révélé en Arabie, accorde naturellement une importance particulière à ce problème. Il utilise de très belles métaphores pour mettre en exergue, les propriétés de l’élément liquide dans le cycle vital de l’existence : (Dieu s’adresse au Prophète) :« Ne vois-tu pas la terre éprouvée par la sécheresse, mais dès que Nous y faisons descendre l'eau, la voilà qui palpite aussitôt, se gonfle et fait germer toutes sortes (de couples) de végétaux luxuriants. » (Coran 25.2).Le Paradis aussi est présenté comme un agréable lieu de verdure, de fleurs et de fruits où coulent les eaux limpides et pures.
Les citations relatives aux nuages, à la pluie et à l'eau en général sont très nombreuses dans le Coran Sacré. Aucune autre religion n’accorde un aussi grand intérêt, aux problèmes de la formation et de l’existence de l’élément liquide. Le présent article vise cependant un thème plus restreint ayant trait aux formations nuageuses, et plus spécifiquement, aux nuages porteurs de pluie. Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste averti, pour constater que tous les nuages ne sont pas identiques entre eux. Les uns passent légèrement, éthérés et évanescents, d'autres ont un aspect laiteux ou prennent une forme pesante et massive, les flancs alourdis par l'eau. Il existe des nuages de pluie, des nuages d'orages et ceux qui glissent sans laisser tomber la moindre goutte.
Face à la diversité des formations nuageuses, les météorologues ont essayé à plusieurs reprises d'établir une classification homogène des différents types de nuages en codifiant leurs caractéristiques. C'est finalement le travail de l'Anglais Luke Howard, élaboré en 1803, qui permit de définir quatre types principaux de nuages, utilisés comme références par la suite. Ce sont les Cirrus, les Cumulus, les Stratus et les Nimbus. La classification fut améliorée plus tard par Hildebrandson et Abercromby, avant d'être officiellement retenue en 1891 par la Conférence de Météorologie Internationale (Munich). Enfin en 1929, elle fut complétée, lors du congrès de Copenhague.
En définitive, ce sont dix genres de nuages qui ont été inclus dans la nomenclature internationale, différenciés selon leur altitude, leur forme et leurs caractéristiques propres. (Atlas International des Nuages, Organisation Mondiale de la Météorologie-1956). Tous les nuages ne produisent pas de pluie et auquel cas, ils ne sont pas intéressants pour la suite de l’article. Les stratus peuvent donner naissance à une pluie fine et froide, la bruine, mais seuls, réellement trois types de nuages sont en mesure de provoquer des pluies abondantes. Ce sont l'Altostratus, le Nimbostratus et le Cumulo-nimbus. Ces derniers ont la particularité de constituer des amoncellements considérables de nuages lourds, denses et puissants à grand développement vertical, en forme de montagne ou d'énormes tours. Leur région supérieure présente presque toujours, au moins une partie aplatie, parfois lisse, de structure fibreuse ou striée composée de glace. Elle s'étale souvent en enclume et produit de vastes panaches. (La Météorologie, par André Viaut)
Les Cumulo-nimbus possèdent une base déchiquetée. Ils produisent des orages avec averses de pluie, de neige ou de grêle, accompagnés de rafales de vent et d'éclairs. Ils naissent quand il existe une zone d'instabilité accompagnée d'humidité dans la troposphère, provoquant des courants ascendants violents, pouvant atteindre cent kilomètres à l'heure. La partie supérieure des nuages dont l'épaisseur peut dépasser dix mille mètres, est normalement recouverte de particules de glace.
Ce sont les nuages de ce type qui se développent généralement en hiver au dessus du Maghreb, lorsque l'air froid en provenance de l'Europe rencontre celui des eaux plus chaudes de la Méditerranée, occasionnant les abondantes pluies d'hiver. Cette catégorie de nuages, la plus intéressante pour ses effets, est mentionnée par le Coran qui donne les précisions suivantes : « Ne vois-tu pas que Dieu dirige les nuages, puis qu'Il les assemble, en fait des amoncellements, tu vois alors la pluie sourdre de leur profondeur (de leur sein). Il fait descendre du ciel, la grêle à partir de montagnes (de glace contenue dans les énormes nuages). Il atteint qui Il veut et en préserve qui Il veut. Peu s'en faut que l'éclair qui les accompagne, ne ravisse la vue. » (Coran 24. 43)
Il existe une parfaite corrélation entre les données scientifiques et le Coran. Ce dernier insiste sur le volume et l'étendue des formations que les météorologistes assimilent à des montagnes. Le terme de « montagnes » se trouve d'ailleurs mentionné en toutes lettres dans le Livre Sacré, pour décrire l'énorme développement des masses nuageuses. Autre similitude quant à la variété des phénomènes produits par les formations nuageuses; dans les deux cas, il se produit des orages, des précipitations de pluie, de grêle et le déclenchement d'éclairs aveuglants résultant de la différence de potentiel entre le sommet et la base des nuages, ou encore entre deux nuages ou enfin entre un nuage et le sol. Cependant, l'analogie devient plus édifiante relativement au rôle de la glace dans ces formations.
Le Coran précise que la grêle s'abat à partir de montagnes (de masses nuageuses ressemblant à des montagnes) de grêle ou de glace. Cela implique évidemment que ces nuages renferment la glace dont est issue la grêle. Un tel détail est important, car il correspond à la réalité observée. Si l’épaisseur des Cumulo-nimbus peut avoir plusieurs kilomètres, la base a une température relativement élevée par rapport à l'air environnant. Aussi, la partie supérieure est non seulement considérablement plus froide, mais en outre, elle est souvent constituée de particules de glace, qui se forment dans les nuages. Pour prouver ce phénomène, il fallait recourir à des observations et à des prélèvements à plusieurs milliers de mètres d'altitude. Chose impossible à réaliser par les hommes du temps du Prophète. Malgré tout, le Livre Sacré décrit le phénomène conformément à la réalité. « Il fait descendre du ciel, la grêle, à partir de montagnes (ou d'amoncellements de glace).. » Qui aurait pu imaginer des accumulations de glace et de neige, au-dessus des nuages, alors qu’ils sont synonymes de légèreté et d’évanescence ?
Les scientifiques ont certes tardé à sonder l'atmosphère. Ils n'ont pu survoler les formations de Cumulo-nimbus avant le vingtième siècle, mais lorsqu'ils ont été en mesure de procéder à des observations, c'est pour découvrir le bien-fondé des déclarations coraniques. Le doute n'était plus permis, les nuages étaient bien couverts de glace et de neige. Ainsi, au cours de plus de 300 vols d'étude, Stickeley, aux Etats-Unis, a pu constater que 97 pour cent des pluies se produisaient quand la surface supérieure des nuages était glacée. Ce qui confirme une fois de plus l’authenticité des Révélations coraniques dans un domaine ignoré jusque-là. (« Encyclopédie scientifique de l’univers. La Terre ; les eaux ; l’atmosphère. Bureau des Longitudes »).