Les textes qui rejettent la déification de Jésus


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Les textes qui rejettent la déification de Jésus
 
 
 
Les vérificateurs pensent que les circonstances vécues par Jésus tout le long de sa courte vie repoussent la conviction des Chrétiens qui voient en lui Dieu ou le Fils de Dieu. Le Dieu ne peut être enfanté, circoncis et frappé, IL ne mange pas, ne boit pas ….et ne connaît pas la mort.
 
L’affirmation des Chrétiens que ces actes émanent de son côté humain et non de sa nature divine est refusable car ils ne disent pas que Dieu s’est personnifié dans Jésus comme une gandoura ou un turban qu’il peut mettre ou enlever. Ce qui provient de lui découle du Dieu personnifié, comme ils le disent, autrement ils seront obligés de reconnaître qu’il est un homme, ce qui est la stricte vérité.
 
Aghanatius, dans son épître aux Romains, a écrit : « Permettez-moi de ressembler aux douleurs de mon Seigneur.» Le moine Origène (vers 186 à 254) qui s’est châtré pour gagner le royaume des cieux, a enregistré dans son exégèse de l’épître aux Romains : « A cause de la fusion du Verbe et du corps, tout ce qui se rapporte au corps concerne également le Verbe et tout ce qui touche le Verbe sera attribué au corps.[1]» On peut dire que le Verbe, incarné dans le corps, avait mangé, bu, dormi et souffert. Quiconque attribue ces actes au seul corps aura menti. Les deux métropolitains Youcef Rayâ et Kirlîs Bastrous ont écrit : « Nous pouvons dire clairement que Dieu a pris une forme humaine, qu’il a été enfanté , qu’il a eu faim et soif, qu’il a souffert, qu’il est mort, qu’il a été ressuscité et qu’il est monté au ciel.[2]»
 
Parmi les personnes qui parlent d’une seule nature et rejettent l’hérésie de la double nature, figure le pape Athanase (vers 295 à 373). Il a formulé, lors du concile de Nicée, la loi de la foi : « Ce Dieu unique est fils de Dieu par l’Esprit et fils de l’homme par le corps. Le fils unique n’a point deux natures. Nous serons obligés, dans ce cas, de nous prosterner devant l’une (la divine) et pas devant l’autre (l’humaine). Le Dieu personnifié a une seule nature, nous devons nous prosterner une seule fois devant son corps.» Il répétait très souvent : « Le Fils de Dieu est lui-même le fils de l’homme et le fils de l’homme est lui-même le Fils de Dieu.[3]»
 
Saint Grégorius, évêque de Naïsis (mort en 395), dans le cadre de son explication du verset (Voici mon fils que j’aime.) a noté : « Ne réclamez pas de père pour lui sur terre, ne demandez pas pour lui une mère dans les cieux, n’établissez pas de différence entre ses deux natures divine et humaine. Si tu vois mon fils avoir faim ou soif, dormir ou souffrir….ne crois pas que cela concerne son seul corps sans son côté divin. Si tu vois mon fils guérir les malades, soigner les lépreux par la parole et faire des yeux avec de l’argile, ne pense pas que cela est du seul ressort de sa nature divine sans son aspect corporel car les oeuvres miraculeuses n’émanent pas d’une nature et les œuvres habituelles proviennent de l’autre.[4]» Saint Jean appelé – Chrysostome dit bouche d’or – (vers 344 à 407) a dit : « Les deux natures divines et humaines se sont assemblées complètement en Jésus au point de pouvoir affirmer : cet homme est Dieu.[5]» Saint Cyrille pape d’Alexandrie (vers 380 à en 444) et guide de l’Eglise pendant le concile d’Ephèse en 430, dans une lettre à l’empereur Théodose II a écrit : « Nous ne séparons pas la nature humaine de Jésus de sa nature divine, nous ne dissocions pas le Verbe du corps après cette union inintelligible que nous ne pouvons pas expliquer. Nous reconnaissons que Jésus l’unique jouit de deux natures réunies en un seul et composé des deux. Il ne s’agit ni de leur destruction ni de leur mélange mais bien d’un assemblage, noble et parfait, effectué d’une manière merveilleuse.[6]» Il disait également : « Jésus le Messie est l’un des trois membres de la Sainte Trinité, sa nature humaine est unie avec sa nature divine, il n’est donc pas question de leurs disjonctions. Kirs Lis est l’un des plus célèbres partisans du concept (Le Dieu a souffert) THEOPASCHITES, dans le douzième de ses mandements qu’il a publiés, a enregistré : « Est mécréant celui qui nie que le Verbe Dieu a souffert dans son corps, qu’il a été crucifié dans son corps, qu’il a goûté la mort dans son corps et qu’il a été le premier des dormeurs.» Il est convaincu que l’association des deux natures fait partie des Attributs de Dieu et de Ses Particularités. Il a affirmé : « Sa nature divine ressent les mêmes impressions et les mêmes sentiments que sa nature humaine et participe avec elle dans toutes ses œuvres. Si sa nature humaine souffre, sa nature divine endure des tortures analogues à cause de la liaison trop forte entre les deux essences. Aussi insiste t-il – Cyrille - sur le fait que le corps du Christ mérite la vénération et par conséquent la prosternation. Il a encore mentionné : « Le corps particulier de Jésus le Messie, le Fils unique est digne de la prosternation devant lui.[7]» L’anbâ Grégorius rapporte au sujet de son successeur, le pape Dioscore I et vingt-cinquième patriarche de l’Eglise orthodoxe d’Alexandrie (mort en 457) cette affirmation : « La nature divine du Christ ne s’est pas mélangée avec sa nature humaine, elles ne se sont pas mêlées et ne se sont pas changées l’une en l’autre. Elles se sont unies, non point pour s’assembler et s’accompagner, mais pour s’unir dans le vrai sens du mot. Si les deux natures se sont donc liées, elles formeront l’Unité. Dorénavant, il ne sera plus question de parler de deux natures, autrement cette union ne sera ni juste ni vraie.[8]»
 
L’évêque de Constantinople, Proclus (mort en 435) dans sa célèbre lettre adressée aux cadres de l’Eglise d’Arménie pour enlever le doute de leurs esprits a écrit : « La nature divine du Christ s’est associée avec la faiblesse de sa nature humaine, c’est-à-dire qu’il a souffert et a connu effectivement les souffrances, la tristesse et la mort du corps. Celui qui a subi des douleurs morales et physiques, qui a eu soif et faim et qui en fin de compte, mourut puis ressuscita d’entre les morts est bien Jésus-Christ, c’est bien le Verbe personnifié, c’est-à-dire le deuxième membre de la Trinité.[9]» Selon cette version, on peut dire que la séparation des deux natures dans le Christ est mentale et ne peut être réelle. Il n’est pas juste que des personnes étonnées par les nombreuses images du Messie s’y attachent. L’union des deux natures empêche de la présenter comme preuve, le pape Cyrille l’a nommé le pilier de la religion, il a proclamé : « Nous ne permettons pas la séparation des deux natures, nous enseignons seulement la distinction spirituelle entre elles.[10]»
 
Ainsi, la conviction chrétienne exprimée par la célèbre locution (Une des trois hypostases de la Trinité a souffert dans son corps)n’est point une hérésie mais bien une croyance que les Pères de l’Eglise et, en particulier Origène, Athanase et Cyrille, ont adoptées avant le grand schisme qui a suivi le concile de Chalcédoine en 451. Cette croyance se perpétua avec les moines Es-Saqisîne et le savant africain Folonjus, elle fut reconnue lors du concile de Constantinople en 553. Le pape Jean II[11] en informa l’empereur Justinien et le sénat de Romain[12].
 
Les Orthodoxes orientaux (les Coptes d’Egypte et d’Ethiopie) parlent, de notre époque, d’une seule nature du Christ. Ils rejettent la notion des deux natures qui est, à leurs avis, opposée à l’une des plus importantes certitudes chrétiennes, à savoir la crucifixion de Jésus pour le salut du genre humain. Ils ne partagent pas l’assurance des Catholiques et des Protestants qui affirment que c’est la nature humaine de Jésus qui a été crucifiée sans sa nature divine. Dans ces conditions « Si le Messie a deux natures après leur union, il serait logique de dire que le salut recherché s’est déroulé par le biais de son corps car c’est ce corps qui a subi la crucifixion. Pour cela, cette façon de mourir du Christ ne peut entraîner la félicité éternelle des hommes puisque celui qui est mort pour le monde n’est qu’un homme simplement.[13]» Sa seule nature humaine est insuffisante pour sauver tous les êtres humains car elle est limitée, elle ne peut effacer les péchés illimités. Ceux-ci, pour être supprimés, ont besoin d’un Sauveur à la puissance sans borne et cela implique que les deux natures du crucifié se sont unies en une seule nature.
 
Nous pouvons comprendre cette prétendue relation des deux natures en méditant à propos de deux actes opposés exécutés en une seconde par le fils de Marie. Le premier concerne sa nature humaine et le second se rapporte à sa nature divine. C’est le miracle de la femme qui souffrait des pertes de sang durant douze ans : Elle s’approcha de Jésus par derrière et toucha le bord de son vêtement. Aussitôt, sa perte de sang s’arrêta. Jésus demanda : « Qui m’a touché par derrière ? » Tous niaient l’avoir fait et Pierre lui dit : « Maître, la foule t’entoure et te presse de tous côtés. » Mais Jésus dit : « Quelqu’un m’a touché car j’ai senti une force sortir de moi.»(Luc 8-44/47) Les Chrétiens lui attribuent la déification parfaite et la nature humaine complète, avec la première il a guéri la malade et n’a pas su par la seconde qui l’a touché et tout cela en une fraction de seconde.
 
Ce cas que nous relatons ne veut pas dire que nous adhérons à cette croyance de l’union qui a entraîné l’apparition d’un Messie possédant une seule nature dans laquelle se sont associés le côté humain et le côté divin. Cette conviction est aussi étrange que le concept des deux natures. Il suffit pour l’anéantir d’imaginer un mélange absolu de deux éléments de la matière, l’acide et le sucré. Ce brassage peut être équilibré, ou au contraire inégal, dans le goût. Mais l’association – suivant la notion des Chrétiens – exige de l’être qui subit cette union qu’il soit, en même temps, acide et sucré afin de réaliser ses deux natures humaine et divine durant toute sa vie terrestre. Plusieurs dizaines de textes évangéliques rappellent la faiblesse humaine de Jésus, ils évoquent son refus d’être déifié et annulent les motifs de ceux qui le déifient. Il existe quatre catégories de ces raisons :
 
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[1]) Encyclopédie de l’Anba Grégorius : la théologie comparée – Page 189.
 
[2]) La personnification, débordement de l’amour de Rayâ et Bastrous- Page 16 – Edition : la Paulinienne
 
[3]) Voir :
 
a) L’opinion claire sur la nature et la volonté du Messie de Gharbâl Abdelmassîh –Pages 59/60.
 
b) La nature du Christ du Pape Chenoudah  - Page : 9.
 
c) Dieu dans le Christianisme de ‘Awad Sam‘âne – Page 411.
 
d) La perle précieuse de l’histoire de l’Eglise de l’anbâ Isidore Tome : 2 – Page : 310.
 
[4]) Voir :
 
a) L’opinion claire sur la nature et la volonté du Messie de Gharbâl Abdelmassîh –Pages 59/60.
 
b) La perle précieuse de l’histoire de l’Eglise de l’anbâ Esidore Tome :1 – Pages :  466/467. 
 
[5]) Dieu dans le Christianisme de ‘Awad Sam‘âne – Page 412.
 
[6]) La perle précieuse de l’histoire de l’Eglise de l’anbâ Esidore Tome : 1 – Pages : 473/474.
 
[7]) Voir :
 
a) Histoire de la pensée chrétienne du Moine et Dr Jean Jerjis El-Khoudhrî – Tome : 4 – Pages 88/90.
 
b) Dieu dans le Christianisme de ‘Awad Sam‘âne – Page : 412.
 
c) Lettres de Kirs lis à Nestor et Jean d’Antaquia
 
[8]) L’encyclopédie de l’anbâ Grégorius (La théologie comparée) Page 231
 
[9]) Histoire de la pensée chrétienne du Moine et Dr Jean Jerjis El-Khoudhrî – Tome : 4 – Page : 89.
 
[10]) L’encyclopédie de l’anbâ Grégorius (La théologie comparée) Pages : 193 et 297.
 
[11]) Il dirigea la papauté de 533 à 535.
 
[12]) Histoire de la pensée chrétienne du Moine et Dr Jean Jerjis El-Khoudhrî – Tome : 4 – Pages : 94/96.
 
[13]) L’encyclopédie de l’anbâ Grégorius (La théologie comparée) Page 235.
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