Terreur, Terrorisme et Terroristes


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Terreur, Terrorisme et Terroristes
 
Du point de vue étymologique, le mot terreur, emprunté au latin classique terror, vers 1356, veut dire « effroi, épouvante » et par métonymie, « objet inspirant de l’effroi » Il est employé pour le sentiment de peur intense, d’où terreur panique (1625), et pour l’objet qui l’inspire. Depuis 1789, le mot désigne l’ensemble de moyens de contrainte politique, maintenant les opposants dans l’état de contrainte. La Terreur est le nom donné au régime instauré en France entre juin 1793 et juillet 1794, pendant lequel des mesures d’exception furent en vigueur, obligeant les citoyens à obéir aux ordres du gouvernement révolutionnaire. Les quelques dérivés de Terreur datent de cette époque révolutionnaire. Terrorisme, emploi attesté depuis 1794 au sens de régime de terreur politique, parallèlement à terroriste, celui qui maintient ou opte pour ce régime. Du point de vue historique, le terme de Terreur désigne tout régime politique ou mode de gouvernement basé sur cette grande peur, généralement entretenu par des mesures despotiques et par des violences. Viennent ensuite les variantes de Terreur rouge, pour un système véritable d’État, méthodique, qui prend l’habitude du sang. Et Terreur Blanche, pour désigner les journées qui firent régner les royalistes, en France, dans le Sud-Est, au printemps et en été 1795, contre les bonapartistes.
 
 
Tel qu’on vient de le voir, le mot Terreur et tous les dérivés qui en découlent, sont intimement liés à la politique ou, autrement dit, ce sont les évènements politiques en Occident qui donnèrent lieu à leur formation. De là, parler du fonctionnement même de cette terminologie, implique la nécessité d’aborder plusieurs thèmes, à ne citer que les deux principales sources de malheurs, de catastrophes et de désastres du monde moderne : le colonialisme et le fanatisme ecclésiale, quitte à les voir aller de paire ou même à se faire férocement la guerre. Que ce soient les guerres inter-occidentales, inter-continentales ou entre chrétiens, jamais le Christianisme n’a été foncièrement déchiré, broyé, ou tout simplement atteint, en sa conception, que par le Christianisme,
 
 
depuis l’élévation de Jésus jusqu’à nos jours ! Là une parenthèse s’impose : nous disons « élévation » car pour les musulmans Jésus n’a pas été crucifié. Il est dit dans le Qur’ân : « et en raison de leurs dires : « C’est nous qui avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, le Messager l’Allah. » Ils ne l’ont point tué, et il ne l’on point crucifié, mais il leur sembla. Certes, ceux qui divergèrent à son sujet doutent de cela : ils n’en ont aucune connaissance, sauf que de suivre la conjecture. En toute certitude, ils ne l’ont point tué./ Mais Allah l’A Élevé vers Lui. Allah A toujours Été Invincible, Sage. » ( 4 : 157,158 ) Et il est dit dans un autre Verset : « Lorsque Allah Dit à Jésus : « Je Vais te Rappeler, Je t’Élèverai vers Moi, Je te Purifierai de ceux qui devinrent mécréants et Je Mettrai ceux qui t’ont suivi, au-dessus de ceux qui devinrent mécréants, jusqu’au Jour de la Résurrection. Ensuite vers Moi sera votre retour et Je Jugerai parmi vous sur ce dont vous divergiez. » ( 3 : 55 ) C’est ce qui constitue un point majeur de discorde entre Musulmans et Chrétiens. Une discorde insurmontable, incontournable, puisque la Crucifixion, du point de vue ecclésiastique, est un des principaux pivots du Christianisme actuel, alors que cela représente un remaniement inadmissible de la vérité, aux yeux des musulmans. D’ailleurs nombre d’auteurs ont abordé ce sujet et prouvèrent que Jésus n’a pas été crucifié, à ne citer que Gérard Méssadié et son ouvrage intitulé : L’Homme qui devint Dieu, pour ne rien dire des ecclésiastes qui abordèrent ce même sujet à travers les âges. Ce n’était point là une critique quelconque, mais pour mieux comprendre le mot Jihād, les causes des amputations et des accusations qu’il subit à travers l’histoire de l’Occident. Car le Jihād en Islam, même dans le sens limité au combat ou guerre, prohibe de commencer l’attaque, précise de ne point porter atteinte aux vieillards et aux enfants, de ne combattre qu’avec les combattants en état de mener la lutte, de ne point démolir, saccager ou incendier. C’est un code d’honneur, de vraie Chevalerie, dans le profond sens du terme. Un code d’honneur qui précise : la réplique ne doit jamais dépasser le niveau de l’attaque ; le combat ne doit jamais être mené que dans l’optique de la défense : la défense de soi, de la patrie ou de la religion.
Nul n’ignore que l’expansion de l’Europe du XVIe au XXe siècle passe pour l’un des événements les plus importants de l’histoire de l’humanité, dans la mesure où elle révèle une accusation incontestable contre l’Occident colonisateur. Car cette expansion eut lieu au détriment d’autres peuples qui, tout comme les occidentaux, ont plein droit à la
 
 
 
vie. En fait, la colonisation commence par l’occupation territoriale et la dépendance du pays colonisé, et se produit au détriment des populations qui ont été réduites soit à l’anéantissement, soit à l’état de sujétion et à l’infériorisation. Un regard à vol d’oiseau sur sa trajectoire, que ce soient des colonies de commerce ou de comptoirs, des colonies de plantations ou d’exploitations, des colonies déversoirs ou réservoirs, des colonies stratégiques ou même des colonies inavouées, la colonisation, en fin de compte, est une et seule férocité inhumaine : Soumettre les pays occupés à une forte pression économique, directe ou indirecte, afin de pouvoir fournir aux métropoles des denrées exotiques, des matières premières d’origine agricole, des produits miniers, des produits de base, sans oublier la traite de noirs, l’esclavage, l’implantation des immigrants d’origine européenne, pour assurer la domination, sans parler des troupes militaires et des missionnaires, qui sont tous des actes que la morale humaine réprouve. Quelles que soient les motivations avancées, la colonisation est une entreprise intéressée, extrêmement et profondément partiale et cruelle, qui se passe sous trois aspects : économique, politique et culturelle. La terre est arrachée à ceux qui la cultivent, la production est orientée en fonction des intérêts du colonisateur, qui n’a pas manqué d’instaurer un système de sujétion et de servitude, qui impose magistralement sa civilisation, sa langue et surtout sa religion, à des prix que nul n’ignore... Tout se passe au profit du colonisateur, au détriment du colonisé. En un mot, c’est une entreprise diamétralement opposée à la conception islamique du Jihād, une entreprise catégoriquement contraire à la conception même de l’Islam. Il va sans dire que toute domination entraîne violences et destructions des sociétés qui font obstacle à la colonisation ou qui refusent de s’y adapter, le fait colonial reposant sur deux pivots : domination et exploitation. Un enrichissement aux dépens des autres continents, par un mouvement de pillage inassouvi, par un système de cultures obligatoires et du travail forcé, par un principe du mercantilisme, du régime de l’exclusif, par le fructueux trafic d’esclaves organisé par et entre les colonisateurs ! « Au moins 15 à 20 millions d’Africains auraient été importés aux Amériques [...] la part du XVIIIe siècle est de loin la plus forte ; avec plus de 6 millions de captifs, de 1701 à 1810, elle représente plus de 63 % des esclaves débarqués. », lit-on dans Histoire économique et sociale du monde, p.55.
 
 
 
Mais bien avant cette ère, les conquistadores et leurs bandes d’aventuriers, paraissent être les vrais conquérants qui donnèrent à l’Espagne son empire américain. En quelques années, de 1513 à 1535, ils ont accompli les conquêtes décisives, par l’intermédiaire de quelques soudards assoiffés de sang et d’or, de carnage et de pillage, toujours accompagnés de missionnaires ! Car c’est bien eux qui facilitèrent la conquête spirituelle de l’Amérique au prix de terribles violences. L’Evêque espagnol, Bartholomé de Las Casas, cite les formes diverses du génocide perpétré par les colons espagnols envers les Indiens : « Ils faisaient des paris à qui fendrait un homme en deux d’un coup de couteau, à qui couperait une tête d’un coup de pointe ou à qui mettrait à nu des entrailles. » (Très brève relation sur la destruction des Indes, p. 2 ) Inutile d’ajouter qu’il n’a pas été le seul à avoir le courage de le signaler. Mais quel que soit le nom du colonisateur, systèmes et moyens avaient peu ou prou de variations. « Le fouet est une partie intégrante du régime colonial, le fouet en est l’agent principal ; le fouet en est l’âme ; le fouet est la cloche des habitations [...] le fouet, en un mot, est l’expression du travail aux Antilles. » (Esclavage et colonisation, p. 49) Et dans le même ouvrage le lecteur peut poursuivre : « Les prêtres aux colonies ne remplissent pas leur mission, ils se laissent lier la langue par la servitude, ils se contentent de prêcher la résignation ; la résignation ! Vertu d’esclave et d’invalides [...] La parole de vérité n’est offerte aux esclaves que faussée. » (p.94)
Contrairement à l’Islam, qui prescrit la libération de l’esclave et l’abolition de l’esclavage, cette résignation prêchée par les missionnaires ou autres, n’était point une nouveauté : Paul, dans son Epître aux Ephésiens, recommande aux esclaves d’obéir à leurs maîtres avec crainte et tremblement comme au Christ. Et dans sa Première Epître à Thimosée, il veut que les esclaves regardent leurs maîtres comme étant digne de tout honneur. Dans l’Epître à Tite, il ne varie point d’attitude et recommande aux esclaves de plaire en toutes choses à leurs maîtres, afin d’honorer la doctrine du Sauveur. Pierre, dans sa Première Epître, maintient la même réflexion. Les Pères de l’église, à leur tour, suivent le même exemple. Saint Cyprien et le pape Grégoire le Grand s’appuient sur les Textes pour prêcher la nécessité d’accepter la servitude. Saint Isidore de Péluse dit à l’esclave chrétien : quand même la liberté te serait offerte, je te conseille de rester dans l’esclavage. Et Thomas
 
 
 
d’Aquin prend le parti de ceux qui prônent que la nature a destiné certains hommes à être esclaves. Bossuet trouve un bienfait et un acte de clémence de réduire un vaincu en esclavage. Bailly approuve la légitimité de l’esclavage se basant sur le chapitre XXI de l’Exode et le Chapitre XXV du Lévitique. Monseigneur Bouvier l’évêque du Mans (fin XIXe siècle) approuve l’esclavage et considère la traite comme un commerce licite ! Inutile d’ajouter que son ouvrage intitulé Institutions théologiques servait de base à l’enseignement des séminaires. Et Pierre Larousse d’ajouter : « Du moment où les représentants officiels du christianisme admettent la légitimité de l’esclavage, on ne doit plus s’étonner s’il s’est perpétué jusqu’à nos jours dans la société chrétienne [...] En résumé, le christianisme, jusqu’à nos jours, s’est parfaitement accommodé de l’esclavage, et il est impossible de soutenir qu’il avait jamais cherché à l’abolir. Il a fallu que d’autres idées, d’autres principes se développassent pour qu’on vit disparaître cette institution. » (Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle, Paris, 1870) Le thème de l’esclavage, mène tout naturellement, à cet autre corollaire : la conversion. La conversion désigne, en fait, toute sorte de retournement ou de transposition dans l’attitude de la personne. Dans le domaine religieux, il s’agit d’un changement d’ordre mental et la transformation complète de la personnalité, comme elle désigne en même temps, que cette transformation de la réalité humaine a été le résultat d’une invasion de forces externes, d’une contrainte qui va jusqu’au meurtre.
 
 
 
La liaison entre conversion et mission n’est pas seulement nettement apparente dans le Christianisme, mais elle lui est intimement liée, étant un de ses principaux pivots. Même si l’Histoire des missions prit des aspects variés, que ce soit à l’époque de Grégoire le Grand, à celle des grandes découvertes, à celle du colonialisme ou de la décolonisation, elle va toujours de paire avec les mouvements politiques ou militaires, elle subordonne toujours le religieux au politique. Les missionnaires usent de méthodes violentes de conversion, qui vont de la propagande naïve à la persécution et aux massacres. Les références renferment un nombre infini des conversions forcées, à ne citer que celles des Saxons par Charlemagne, de 772 à 798, les dragonnades de Louis XIV contre les protestants, une succession de campagnes, de complots et de répressions, jusqu’aux modernes lavages de cerveaux. Le système de conquêtes répète plus ou moins le même scénario de
 
 
batailles, et, pour marquer une sorte de paix, impose le christianisme comme condition. On est loin du temps où le Prophète Muhammad, et les musulmans par la suite, mettaient en pratique la liberté de croyance, car il est nettement prescrit : « Nul contrainte en la religion. » (2 : 256 ) Est-il lieu d’ajouter, hélas, que le besoin de conquérir les âmes par tous les moyens constitue, incontestablement, la caractéristique fondamentale de l’esprit occidental ? Attitude que l’Islam et les musulmans n’ont jamais adoptée, car le Qur’ān défend absolument d’avoir recours aux conversions forcées : « Appelle à la Cause de ton Seigneur par la sagesse et la bienveillante exhortation, et discute avec eux de la façon la meilleure. » ( 16 : 125 ) Cette foncière obstination de vouloir conquérir et s’imposer, pour dominer, ne s’est pas accomplie seulement contre les colonies, mais eut lieu aussi entre les pays dits « civilisés » L’expression Guerres de religion ne désigne pas seulement les conflits armés entre colonisateurs et colonisés, mais désigne surtout les massacres qui se passèrent dans la chrétienté. Des massacres qui prirent aussi le nom de Croisades. Sans les restreindre aux guerres entre catholiques et protestants, surtout de 1562 à 1598, il y a les croisades contre les Mongols en Pologne et en Hongrie ( 1241 ) ; les croisades contre Markward d’Anweiler ( 1199 ) par Innocent III ; celles menées contre Frédéric II ; celles contre les Albigeois, à partir de 1209 et celle contre les Hussites, de 1419 à 1436 ; sans oublier la révolte des Camisards ( 1702-1710 ) ; les guerres de Successions, qui éclatèrent un peu partout, et l’attitude féroce de Cromwell à l’égard de l’Irlande. Ce n’est là que quelques exemples cités au hasard, car la liste est vraiment longue. La guerre de 7 ans, la guerre de cent ans, la guerre qui dure depuis les schismes variés, jusqu’à nos jours... En fait, l’Eglise de Rome avait déjà commencé ses guerres internes en même temps que sa naissance, pour ne rien dire, ici, des croisades voulues drastiques, menées contre l’Islam et les musulmans.
Bien avant le XVIe siècle, la chrétienté occidentale avait pris l’habitude de recourir aux armes, à travers des crises, des massacres et des guerres épuisantes, lorsqu’elle se divisait contre elle-même sur des questions théologiques et de discipline religieuse. Inutile d’ajouter que les ambitions politiques et les alliances contre nature doublèrent souvent les desseins confessionnels. Et là on ne peut taire, hélas, que la religion chrétienne a été rabaissée, de longue date, au niveau de la politique, et fut insérée dans le jeu sordide des intérêts matériels, de la destruction d’autrui, pour ne rien dire de la conspiration du silence, qui englobe tant
 
 
de vérités, lorsqu’il s’agit d’éradiquer Islam et musulmans. Car ce qui se passe de nos jours, planifié depuis longtemps et ratifié de concert à Vatican II, ne peut avoir d’autre nom. Guerres de religion ou guerres politiques, la liste des férocités est de la même surcharge sanguinaire, à ne parler que de cette fameuse date qui « gêne » : l’année 1793, en France, au cours de laquelle toute une administration terroriste s’installa au printemps ! Il est vrai qu’une effervescence éditoriale a précédé les festivités du bicentenaire de la Révolution, mais la majorité de ces ouvrages ne chantaient pas tous ses éloges. Les massacres de septembre 1792, et le fameux conseil de Marat ne font point honneur : « Liquider les traîtres que sont ces prêtres réfractaires, déclarés suspects par la loi du 27 mai 1792, et la panique des patriotes cessera. », est un conseil qui en dit long... Les quelque 300 prêtres à Saint Germain et Saint Sulpice, les 200 dans les autres prisons, attendaient... « Les égorgeurs se livrent à une ignoble boucherie et à des sévices raffinés. » Une vraie hystérie sanguinaire, collective, se passe en furie et se répète à Meaux, à Provins et ailleurs. Mille cents égorgés sur 2637 des détenus parisiens ( Arch. nat. , DXLII/5, rapport du 10 nov. 1792 ) Égorgés ou mutilés, on ne dit presque rien du vol ou du viol des jeunes prisonnières de la Salpetrière, dont certaines avaient moins de douze ans ! Le tribunal n’avait plus le choix, semble-t-il, qu’entre l’acquittement ou la mort, puisqu’il ne s’agissait plus de punir les « ennemis de la patrie » mais de les « anéantir», quitte à remplacer la guillotine par d’autres moyens plus facilement expéditifs : noyades ou mitraille !
À partir de la loi du 22 Prairial, la Grande Terreur multiplie ses ravages à un rythme terrifiant. C’est le moment où la guillotine s’affole : « Les têtes tombent comme des ardoises, dit Fouquier-Tinville, au point où naît le dégoût du sang, où pratiquement personne ne se sent à l’abri. » Le bilan de la Terreur s’établit approximativement à 300.000 détenus et 40.000 le total des exécutions. Les historiens s’accordent à estimer, pour Paris seulement, pour la durée de la « semaine sanglante » de mai 1871, le nombre de 30.000 communards exécutés par les Versaillais ! Durant la Commune de Paris, la Seine était devenue un fleuve de sang, les fusilles remplacés par des mitrailleuses, les cours martiales faisant le chiffre de trente mille victimes. À Versailles, trente-huit mille prisonniers étaient entassés. Il suffisait qu’une femme fût pauvre et mal
 
 
vêtue pour être exécutée comme pétroleuse, écrit Édith Thomas ( in Les pétroleuses ) Dans sa thèse de doctorat, Reynald Secher, parlant de la révolte vendéenne, démontre comment l’armée en sabots, de victorieuse en 1793, est pratiquement écrasée à la fin de l’année. En 1794, la Convention extermine les « brigands » de la Vendée. Si Barère avait ordonné de détruire la Vendée, Turreau précise : « La Vendée doit être un cimetière national. » Sur les 815.000 habitants, 117.000 périssent dans cette guerre civile ( in Le génocide franco-français ) Le 28 février, la colonne Cordelier massacre 564 personnes, dont 107 enfants. Dans son ouvrage sur le coût de la Révolution française, René Sédillot, avance le chiffre de deux millions de morts entre 1789 et 1815, et une perte financière égalant 40 % de toute la production d’or du XVIIIe siècle. En réalité, ce n’est pas seulement le génocide franco-français qu’il faut mettre en cause, mais tout le système qui mène à cet interminable cycle de génocides inter-occidental et intercontinental. C’est un système qui a fait vraiment faillite, du point de vue humain, qui n’est maintenu sur place qu’avec une prise de fer autoritaire et férocement discriminatoire. Ce n’était pas la première fois que les Français se livrent à des massacres contre les « réfractaires », la guerre entre les deux pouvoirs, étatique et ecclésiastique, ne date pas de nos jours. Si Napoléon réussit à marquer une séparation, à inaugurer une certaine laïcité, cela n’empêche que la politique française soutient largement les charges des missions et des missionnaires, tolère la kippa, les croix accrochées sur les murs, même dans quelques établissements scolaires, ce qui est catégoriquement contraire à la prétendue laïcité, mais ne tolère point le voile. C’est « indigeste » !
C’est bien la Révolution française qui a inventé le terme de la Terreur et ses variantes, et le mis en pratique, comme moyen de gouvernement dans les temps modernes. Inventé le terme, faut-il préciser, car la France n’a pas été la seule à l’appliquer. On ne saurait placer les différentes éradications populaires sous d’autres appellations. Rappelons, à titre d’exemples, les Albigeois d’Australie, les Amérindiens, les Indiens du Canada... Des trois millions d’Indiens, il n’en restait en 1870 que le chiffre officiel de 25.731 habitants. Ce n’est pas sans raison que Bartholomé de Las Casas (1474-1566), intitula son célèbre mémoire : Histoire admirable des horribles insolences,
 
 
cruautés et tyrannies exercées par les Espagnols ès Indes Occidentales (1542) Titre qui demeure d’une actualité surprenante en mettant les Américains et les Sionistes à la place des Espagnoles, et évidemment, la Palestine à la place des Indes ! Car la politique américaine a réalisé un record imbattable avec ses horribles insolences actuelles. Ce qui se passe dans cette ignoble rodomontade américano-israélienne, en terre de Palestine, n’a pas d’autre nom. Que ce fût de la part des Espagnols, des anglais, des Français ou de tous ceux qui participèrent à la formation des colonies et ses formes d’invasions, c’était toujours les stratégies les plus ignobles qui ont été utilisés, à ne citer que le vil complot de l’arme bactériologique, auquel Lord Amherst eut recours, en distribuant des couvertures contaminées, en 1759 ou le capitaine John Mason, qui fit brûler vifs hommes, femmes et enfants à Mystic ( Connecticut ) Au Guatemala, le terrorisme des militaires fut plus que sauvage : 3.000 morts en 1971, 13.000 en 1981, 15.000 depuis 1982 selon l’Union révolutionnaire guatémaltèque. À lire les statistiques de tous ces massacres, à partir du Moyen-Age jusqu’à nos jours, on est pris de vertige par le nombre, compté par millions d’êtres humains, liquidés de sang froid, par avidité et par racisme. On est bien loin de l’Islam qui prohibe de tuer femme, enfant ou vieillards en temps de guerre, qui prohibe les conversions forcées, qui précise distinctement : nulle contrainte en la religion ! Il est vrai que le mot racisme date de 1902, et apparaît surtout dans la période de l’entre-deux-guerres. Il s’impose dans le langage des sociétés occidentales d’abord, puis s’étend à travers le monde, mais lui aussi, comme la terminologie passée en revu dans ce chapitre, a été mis en pratique bien avant sa naissance. Cela va sans dire que le racisme, à l’échelle de l’histoire, va de paire avec la colonisation, avec l’oeuvre des missionnaires, avec les mouvements migratoires, avec l’extension du capitalisme et de l’industrialisation.
Le racisme désigne un ensemble de théories et de croyances qui établissent une hiérarchie entre les races, entre les ethnies ; et en particulier, une doctrine politique fondée sur le droit pour une race, qui se prétend pure et supérieure, d’en dominer d’autres, et sur le devoir de soumettre les intérêts des individus à ceux de la race. C’est une attitude d’hostilité pouvant aller jusqu’à la violence, et de mépris envers des individus appartenant à une race différente, généralement ressentie comme inférieure. Il est étonnant de voir comment l’Occident, qui se
 
 
veut civilisé, légitime le critère racial de différenciation entre les êtres humains, et en fait usage comme si c’était un critère déterminant de la classification humaine ! Si les anciens grecs ont connu des formes de racisme, placées dans le lointain de l’histoire, il est pratiqué en Europe depuis le moment de son expansion planétaire, accompagnée par des massacres, des exploitations, des discriminations et des dégradations. Car c’est un système de discriminations qui s’alimentent les unes les autres. Un système qui ne tardera pas à être intégré dans le fonctionnement même de la société, assumant, en Europe comme aux États-Unis, la domination et l’infériorisation des Noirs ou des ressortissants des colonies, presque automatiquement, dans tous les secteurs de la vie quotidienne, à ne parler que du logement, de l’école et du marché du travail. Le racisme qui se renouvelle et se construit contre les immigrés, contre leurs enfants, tenus à distances, exclus de l’emploi, se précise dans le fait de tenir l’altérité à distance, construisant ainsi des barrières concrètes de ségrégation, cédant la place à d’autres discriminations beaucoup plus complexes, surtout quand il s’agit de l’Islam et des musulmans. C’est là qu’apparaît le racisme anti-arabe, anti-islamique, qui déferle particulièrement sur le sol français, avec la montée du nationalisme algérien et son besoin d’accéder à l’indépendance. Ce qui ne tardera pas à provoquer une guerre féroce, qui couvre la politique raciste française d’une honte, que rien ne pourra effacer. Il suffit de penser à ce fameux slogan de liberté, fraternité, égalité, pour voir non seulement le grand écart qui sépare paroles et vérités, mais pour mesurer la grande désillusion de tous ceux qui croyaient aux belles promesses, qui se réveillèrent sur l’amertume d’une plate réalité que rien ne justifie... Les quelques milliers ou plutôt le plus d’un million de martyres qu’elle a égorgés représentent plus qu’une honte. On trouvera dans le livre de Fausto Giudice, intitulé Arabicides (1992) et pour cause, une étude impressionnante et révoltante à la fois, sur les meurtres d’Arabes commis en France ou par la France durant cette période. Est-il besoin d’ajouter que parmi ceux qui pratiquèrent ces massacres, les commandos Charles Martel ont bien leur part ? Ce nom n’a été mentionné que pour montrer les racines d’une haine, faussement implantée, et longuement entretenue par le fanatisme français. Le seul mérite de ce Charles Martel, mentionné dans les dictionnaires de classes, est d’avoir repoussé les Arabes à Poitiers, en 732.
 
 
Quelqu’un s’est-il jamais donné la peine de demander : si les Arabes n’avaient pas été repoussés, le caractère des occidentaux n’aurait-il pas été plus humain, plus civilisé ?! Sûrement, ils n’auraient pas connu tant de boucheries et tant de massacres. L’exemple de l’Espagne andalouse n’est pas tout à fait biffé, encore, de la mémoire occidentale ou internationale. C’est bien grâce à l’apport des Arabes que la civilisation occidentale a vu le jour. Là on ne peut empêcher un certain sourire, en pensant à la monnaie de retour avec laquelle les Arabes ont été payés, à ne mentionner que le fait de voir leurs noms distordus, latinisés : Abubacer pour Abu Bakr, Abulcasis pour Abul-Qāsem, Averroès pour Ibn Rushd, Avicenne pour Ibn Sîna, etc. N’est-il pas temps de rendre à tous ces savants leurs noms d’origine, de les écrire correctement, comme ça se prononce, à commencer par le nom du Prophète, que les Occidentaux, et surtout les Français, continuent à distordre en une ridicule cacophonie, Mahomet, au lieu de Muhammad, qu’ils savent d’ailleurs écrire correctement, lorsqu’il s’agit de tout autre Muhammad, à part le Prophète ! Ou bien l’Occident raciste, et surtout la France, éprouvent-ils une gêne quelconque d’être redevables aux Arabes, d’être redevables à ce Tiers-Monde qu’ils ont crée par leurs usurpations, par leur fameuse pratique de deux poids deux mesures, ce pauvre Tiers-Monde qu’ils essayent d’éradiquer, après l’avoir bien pressé ?! Il est étonnant de voir comment ce racisme, ce fait de distordre les noms propres, de les latiniser, se mène jusqu’à nos jours avec les descendants des émigrés musulmans, qui vivent en France, par besoin de les assimiler, par besoin d’éradiquer la présence musulmane. Et vive la laïcité ! Et vivent liberté, égalité et fraternité ! Le terme de Tiers-Monde est une des résultantes directes de la politique des deux principales sources abordées dans ce chapitre. Il apparaît pour la première fois en août 1952, dans l’Observateur Politique, sous la plume d’Alfred Sauvy. Le Tiers-Monde, bien qu’il désigne un ensemble de pays hétérogènes, leur accorde, comme dénominateur commun, d’être ignorés, exploités, méprisés, tout comme le tiers état d’autrefois. Car il se définit, par rapport aux pays riches, dominants la scène politique et économique mondiale, comme étant les pays où existe une pauvreté de masse, qui ne se trouve pas forcément citée dans les statistiques mondiales ou officielles.
Des dizaines de millions de personnes vivent dans le dénuement le plus complet ou plus exactement, dans un monde de pauvreté de masse.
 
 
 
 
Plus d’un milliard et demi de personnes sont sous le seuil de la pauvreté absolue. Quant au progrès effectués dans ces pays, il est toujours accompli sur les doubles inégalités. Des inégalités sectorielles, à l’intérieur même du pays, entre les minorités riches et les démunis, et des inégalités à une échelle beaucoup plus vaste, entre ce Tiers- Monde et les pays du Nord qui l’exploitent. Les inlassables essais d’occidentalisation de la culture et l’implantation du christianisme, dans les pays non-chrétiens, sont les conséquences d’une colonisation qui perdure depuis des siècles, qui sont exercés dans l’optique de maintenir en permanence cet état de servitude et de dépendance. Ce qui cause une insécurité de plus en plus remarquée. Une insécurité alimentaire, une insécurité sanitaire, et surtout une insécurité politique due aux colonisateurs qui serrent plus férocement leur emprise. À quoi s’ajoute une insécurité environnementale, due aux incidents climatiques de la sécheresse, des inondations, des tremblements de terre, etc. Les chiffres qui en résultent sont de plus en plus effrayants : on est pris de panique face au « bon raisonnement » occidental qui ne prend pas en considération le fait que 1.3 milliards d’habitant de la terre au moins, n’ont pas d’accès à l’eau potable, que 1.5 milliards au moins n’ont pas accès à un réseau d’assainissement, qui ne semble pas disposé à réviser sa responsabilité face aux ressources naturelles, à ne citer que les émissions de gaz carbonique ou la diminution de la couche d’ozone qui résultent, incontestablement, de la croissance dans les pays industrialisés. Tares desquelles il est le premier responsable, par ses abus discriminatoires.
La lutte contre la pauvreté, contre la misère causée, imposée et maintenu par l’Occident, n’est-elle pas un impératif moral et une nécessité de premier ordre pour la sauvegarde de l’humanité ? L’inadmissible état de misère dans lequel se trouve le Tiers-Monde, dû à la situation de dépendance et à l’exploitation, dû au vol systématique, professé par les dits « hommes libres », depuis les colonies jusqu’à nos jours, vol qui s’exerce par toutes sortes de moyens, car, dit-on, l’Afrique noire est un mendiant assis sur une montagne d’or ! Si le sol du continent abrite des richesses inestimables, fabuleuses, tel l’uranium, le diamant, l’or, l’argent ou et surtout le pétrole, ce n’est pas une raison pour le voler. Probité exige, si probité il y a, que les relations soient accomplies sous forme d’un commerce d’équité, de complémentarité, et non ce qui se passe en réalité. Si chaque « homme libre » disposait de la force mentale et du courage nécessaire, pour saisir au tréfonds de lui-même, consciencieusement, que son bonheur et le luxe dans lequel il vit, sont payés chaque jour, par la mort ou par la destruction d’une dizaine d’êtres humains, la situation dans laquelle se trouve le monde changerait catégoriquement. Les interventions politiques et militaires constituent un autre volet de ces pratiques, qui ne sont point en l’honneur des pays occidentaux, à entendre, le long de ce livre : les pays usurpateurs, d’un égoïsme insensé, insatiable et amoral. Sous la présidence de Reagan, l’administration des États-Unis ne se contenta pas de former un réseau de terrorisme, mais poussa à l’excès, pour former un groupe de nations agents-mercenaires, à ne citer que le soutient inconditionnel du bastion d’Israël. Ce qui ne peut être classé que sous le terrorisme d’État, à un degré extrême. Il se peut que, pour quelques-uns, la participation des États-Unis dans le terrorisme international n’ait été découverte que lors des investigations de la guerre qu’elle mena contre le Nicaragua, par l’intermédiaire de la Contra, qui reçurent l’ordre de s’attaquer aux civils et aux coopératives agricoles tout particulièrement. D’un côté, c’était pour l’enliser et exterminer ses ressources hors des programmes sociaux et ne point résoudre ses problèmes économiques, de l’autre, cela faisait partie intégrante de la guerre contre le socialisme. Lorsqu’en juin 1986 la Cour International de Justice accusa les États-Unis d’avoir usé de force, illégitimement, le chef du Tribunal a été dispensé de ses fonctions ! D’ailleurs ce n’est pas le seul exemple à faire, concernant la politique des États-Unis, qui prouve son racisme, qui porte atteinte à son peuple, et le met incontestablement sous l’appellation de pays terroriste. La même impertinence se répéta, pour faire comprendre au monde que ce pays terroriste par excellence, de premier ordre, considère son attitude comme fait accompli, un droit légitime, quel que soit l’avis du reste du monde. Attitude de laquelle découle une autre arrogance : aucun pays n’a le droit de se dresser contre la volonté de cette politique américaine. C’est un principe qui réfute toute protestation. Et le reste du monde occidental se laisse faire, chante à l’unisson. Il est vrai que les pays européens se sont unis, pour faire face à l’hégémonie américaine, dès qu’il s’agit de leur propre intérêt, mais savent la soutenir dès qu’il s’agit de l’autre, de l’indésirable, de l’Islam et des musulmans.
 
 
De là découle l’autre réalité, pas moins amère, la formation d’un bastion de garde, pour mâter chaque peuple qui ne se résigne pas ou qui ose réclamer son droit, qui défend sa terre usurpée ou réclame son droit à la vie. Cela est considéré une action qui doit être affrontée par l’éradication. Et le monde civilisé, complice, laisse faire, laisse passer, du moment que cela concerne les autres, l’Islam et les musulmans à exterminer. Dans les années 80, le terrorisme devient à la mode. Tout mouvement de libération nationale du Tiers-Monde, quelle que soit son origine, était considéré par Reagan, comme une attaque communiste. Actuellement, c’est considéré par G. W. Bush comme une attaque islamiste ! N’oublions pas qu’en début de 1980, l’administration des États-Unis, Reagan en tête, annonçait de partir en Croisade contre le communisme, dans le monde entier, traitant l’Union Soviétique de l’ « Empire du Mal », élevant la guerre psychologique au niveau d’une politique d’État... Après l’effroyable imposture du 11 septembre, Bush emploi le même terme et part en Croisade contre l’Islam. Il a beau s’excuser, la même Croisade psychologique, qui visait l’Union soviétique, est lancée visant l’Islam et tous les pays musulmans, avec la fameuse caractéristique : L’incitation à la haine, l’accusation sans aucune preuve, l’écrasement sans la moindre vergogne. Un vrai bras de fer provocateur, mais qui bouge ? Personne. Personne, pour la simple raison : les tenants de la politique occidentale sont complices ou agissent en spectateurs ; les tenants de la politique arabe ou musulmane sont aussi complices que leurs confrères, et agissent aussi en spectateurs, mais pour une autre raison... Nul n’ignore que les colonisateurs, en cédants aux instances populaires, prenaient soin, avant de quitter leurs colonies, d’instaurer des régimes militaires qui leur permettent le maintient de leur hégémonie, par l’intermédiaire d’un Chef unique, d’un parti unique, d’une pseudo-liberté d’opinion ou de médias. Quant aux peuples, ici ou là, au Nord ou au Sud, on leur rallonge la corde ou on la resserre, selon le degré de liberté permis ou accordé, à condition de ne point toucher aux lignes de démarcations, entre gouverneurs et gouvernés, entre permis et prohibé !
L’hégémonie trompeuse de cette superpuissance unique, qui avait commencé par le plus grand des génocides, les Indiens, propriétaires de l’Amérique, continua par l’esclavage, l’apartheid, la protection des
 
 
dictatures les plus sanguinaires, culmina avec la catastrophe ahurissante d’Hiroshima, les massacres inouïs de l’Irak, les bombardements injustifiés de la Libye, les embargos imposés, les complots ourdis sous cape ou à découvert, une vraie fournaise infernale, qui enlève toute crédibilité à la probité des Institutions dites internationales, à ne citer que les N.U. Le 16 avril 2002, le gouvernement néerlandais présenta sa démission, à la suite d’un rapport mettant en plein jour la responsabilité politique des Pays-Bas pour la situation dans laquelle les massacres de Srebrenica ont pu se produire. Le Premier ministre, Wan Kok, était à l’époque vice-Premier ministre du gouvernement du chrétien-démocrate Ruud Rublers. Les Casques Bleus, néerlandais, avaient été dotés d’ « Une Mission Impossible », permettant aux Serbes l’exécution du massacre le plus meurtrier qu’ait connu l’Europe depuis la seconde guerre mondiale... À Srebrenica : plus de 7.500 musulmans ont trouvé la mort sous la surveillance des N.U. et sa complicité ou plus exactement : sa participation. Les militaires néerlandais, au lieu de protéger l’enclave, ont participé au « tri » des hommes en âge de combattre, exécutés par la suite. Et le rapport IVK d’assurer : « Le génocide de Srebrenica aurait pu être évité, si le gouvernement et le bataillon néerlandais avaient réagi différemment. » Probité tardive ou complicité flagrante, quel que soit le commentaire, et quel que soit le châtiment théâtral que subira le responsable de ce massacre collectif un peu plus tard, comme d’habitude, cela n’empêche que dans l’entrefilet de la nouvelle, telle qu’elle a été annoncée dans les journaux français se révèle, subtilement, l’apport du gouvernement chrétien-démocrate, qui était en fonction à l’époque, qui chargea son bataillon d’une « mission impossible » ainsi que l’empreinte du fanatisme politico-ecclésiastique.
Cette complicité ou plutôt les manoeuvres de la politique américaino-occidentale, qui prit en charge d’éradiquer l’Islam et ses adeptes, de par la terre, dans la décade des années 90, afin que le troisième millénaire commence avec un monde christianisé, avait sa planification toute préparée : démanteler la notion de la Umma musulmane, brouiller les pays musulmans dans des contradictions préfabriquées pour qu’ils s’entre combattent, fomenter des animosités entre les peuples islamiques, provoquer des problèmes et des troubles qui secouent leur stabilité, imposer des inflations assommantes par les FMI, la BM et l’OMC, approfondir le grand écart déjà formé, entre
 
 
dirigeants et opprimés, serrer davantage le poing autour des gorges affamées. Telles étaient les décisions prises et différemment annoncées, non seulement dans le rapport de l’administration de la Sécurité Nationale, diffusé le 6 mars 1991 par la Voice of America, mais dans nombre de rapports, d’ouvrages, de programmes diffusés ou télévisés. Terreur, terrorisme et terroristes, tels qu’on l’a vu à travers les quelques mots clés qui en découlent, brièvement développés dans ce chapitre, sont intimement liés et ne sont, en réalité, qu’une résultante de cette politique discriminatoire que mène l’Occident depuis le Moyen Âge ( Période qu’on situe en général entre la disparition de l’Empire romain, en 476, et la chute de Constantinople, en 1453) Période caractérisée surtout par le morcellement politique et par une société divisée en une classe de nobles et une classe de paysans asservis. Que cette classe de « nobles » soit étatique ou ecclésiastique, elle n’a jamais cessé d’appliquer le système de deux poids deux mesures. Constantinisme, Croisades, Inquisitions, Colonialisme, Évangélisation, Collaboration avec Franco ou avec Pétain, interventions, complots, massacres, la liste est longue, dépasse la mince étendue de ce modeste ouvrage, mais culmine avec la création éhontée du bastion d’Israël. Imposé à l’ONU le II mai 1949, par la volonté des États-Unis, ce Bastion bâtard se place d’emblée, au-dessus de toute loi internationale, grâce aux pressions serviles du lobby juif. Il est vrai qu’il ne fut admis qu’à trois conditions : Ne pas toucher au statut de Jérusalem ; Permettre aux Arabes palestiniens de revenir chez eux ; Respecter les frontières fixées par la décision de partition. Inutile d’ajouter qu’aucune des décisions des grandes Institutions internationales n’a été respectée. C’est de l’histoire vécue. Tout le monde sait qui, quand, comment et pourquoi ce poignard a été implanté en plein coeur des pays Arabes et musulmans.
Loi de la jungle, usurpation vagabonde, c’est la méthode terroriste par excellence qui fut mise en place, soutenue par les Grandes Nations Terroristes, Discriminatoires. Tout un tollé ahurissant, inouï, s’éleva des quatre coins de la terre, pour protester contre les Talibans, qui voulaient détruire deux statues païennes ! Mais que le peuple afghan musulman soit écrasé par la politique américaine, sans la moindre preuve, les grandes puissances s’entraident, se soutiennent, rien d’alarmant. Que ce Bastion sioniste détruise tout un pays, dévaste tout un peuple, tandis que tout le monde regarde, observe la télé, personne ne bouge : rien que de
 
fades protestations, et l’éradication continue, garnie de quelques manifestations populaires, bien surveillées, et vite mâtées, mais pas le moindre ultimatum comme ceux qui ont été lancés aux pays musulmans, à ne citer que l’Iran et la Libye, pas le moindre embargo, pas la moindre réaction effective. Et vive l’Omerta ! Toutes ces expériences historiques ou plutôt tous ces drames humains, réalisées de sang froid par l’intermédiaire du Terrorisme d’États américano-occidentaux ou d’Organisations internationales, qui leur sont attenantes, pour ne rien dire des quelque deux milles organisations terroristes, dont la plupart se trouvent en Occident, nécessitent un arrêt. Un arrêt au cour duquel les tenants de ce jeu malsain et inhumain finissent par comprendre que l’Islam est loin de tout ce qu’on l’investi ou lui impose, par pure projection, et de chercher dans les bas-fonds de leur couloirs souterrains, les preuves cachées de son innocence. Exactement comme les tenants du Vatican, lorsqu’ils « découvrirent » dans leurs couloirs, par hasard ou forcément, de quoi réhabiliter les juifs du meurtre déicide, après être restés près de deux mille ans à les maudire, dans chaque messe de dimanche, dans toutes les églises du monde ! Comprenne qui voudra, mais la seule et vrai faute de l’Islam et des musulmans, en fait, est d’être la preuve vivante de toutes les manipulations et les falsifications qui ont été opérées et imposées au Christianisme, qui finit par perdre la vraie version avec laquelle il a été Révélé, et par voir éliminé le vrai message du monothéisme. Nombreuses sont les modifications opérées le long des siècles, à ne citer que la déification de Jésus au 1r Concile de Nicée en 325, le dogme trinitaire en 381, et toutes les autres libertés qui permirent le remplacement de la circoncision par le baptême, la permission de consommer alcool et viande de porc ! Nombreux, hélas, sont ceux qui ne se rendent pas compte combien le Christianisme a été refaçonné, remâché et rapiécé à travers Conciles et Encycliques. Et nombreux aussi sont ceux qui ne savent pas que le Qur’ān est le seul Texte Révélé qui n’a point été modifié, ne serait-ce d’une seule lettre, depuis sa Révélation jusqu’à nos jours. Citons, à titre d’exemples, quelques Versets qui parlent de ces manipulations :
 
 
⇔ - « O gens du Livre, n’exagérez pas dans votre religion et ne dites sur Allah que la Vérité. Le Messie, jésus fils de Marie, n’est que le Messager d’Allah et Sa Parole, qu’Il Projeta à Marie, et un Esprit de Sa
 
 
Création. Croyez donc en Allah et en Ses Messagers. Ne dites point : « Trois. » Finissez-en, c’est meilleur pour vous. Certes, Allah Est un Dieu Unique. Gloire à Lui qu’Il Ait un fils. » ( 4 : 171 )
 
⇔ - « Devinrent sûrement mécréants ceux qui ont dit : « Certes, Allah est le Messie fils de Marie. » (5 :17 ) ⇔ - « Devinrent sûrement mécréants ceux qui dirent qu’Allah est un des trois de la Trinité, alors qu’il n’y a de Dieu qu’un Dieu Unique. » ( 5 : 73 )
 
⇔ - « Le Messie fils de Marie n’est autre qu’un Messager, tout comme les Messagers qui passèrent avant lui. Sa mère est Très-Véridique, et tous deux mangeaient la nourriture. » ( 5 : 75 )
 
⇔ - « Dis : « O gens du Livre, venez-en à une parole normative entre nous et vous : de n’adorer qu’Allah, de ne rien Lui associer, et que nous ne nous prenions point les uns les autres pour seigneurs à l’exclusion d’Allah » Et s’ils s’en détournent, alors dites : « Témoignez que nous sommes musulmans. » ( 3 : 64 )
 
⇔ - « Vous attendez-vous donc à ce qu’ils vous croient, alors qu’un groupe d’entre eux : ils entendaient les paroles d’Allah puis les falsifiaient après les avoir raisonnées, en le sachant ? » ( 2 : 75 )
 
⇔ - « Et comme ils ont rompu leur Alliance, Nous les Maudîmes et Nous Endurcîmes leurs coeurs : ils altèrent les mots de leur place, et oublièrent une part de ce qui leur fut rappelé. Et tu continues à constater quelque trahison de leur part, sauf peu nombreux d’entre eux. Pardonne-leur et fais grâce. Certes Allah Aime ceux qui font le meil
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