LA CONDITION DE LA FEMME AVANT L’ISLAM


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Comme vous le savez, la femme fait partie des sujets traités par le Noble Coran, dans lequel Il expose le rang [vil] qu’elle occupait chez les Arabes à l’époque antéislamique et la façon avec laquelle ils leur faisaient subir les pires sévices tout en négligeant leurs droits et en les considérant comme de la marchandise indésirable. En fait, ils n’aimaient pas les femmes et ne souhaitaient pas avoir de filles.

 

L’attitude de ceux qui avaient des filles et la preuve qu’ils les enterraient

Comme l’a dit Allah  :


 وَإِذَا بُشِّرَ أَحَدُهُم بِٱلۡأُنثَىٰ ظَلَّ وَجۡهُهُۥ مُسۡوَدّٗا وَهُوَ كَظِيمٞ ٥٨ يَتَوَٰرَىٰ مِنَ ٱلۡقَوۡمِ} مِن سُوٓءِ مَا بُشِّرَ بِهِۦٓۚ أَيُمۡسِكُهُۥ عَلَىٰ هُونٍ أَمۡ يَدُسُّهُۥ فِي ٱلتُّرَابِۗ أَلَا سَآءَ مَا {يَحۡكُمُونَ

« Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il sous la terre ? Combien est mauvais leur jugement ![1] ».


Lorsque l’un d’entre eux était informé que sa femme avait donné naissance à une fille, il s’en affligeait, éprouvait de la honte devant les autres, et n’osait même plus sortir dehors pour la seule raison qu’il avait eu une fille. Il se cachait des gens à cause du malheur qu’on lui avait annoncé. Puis, il réfléchissait :


« Doit-il la garder malgré la honte ? », c’est-à-dire : doit-il la laisser vivante, en subir l’humiliation, lui et sa fille, et endurer cela ?

« Ou l’enfouira-t-il sous la terre ? », c’est-à-dire : doit-il l’enterrer vivante jusqu’à ce qu’elle en meure ?

Telle était leur façon de faire : ils enfouissaient leurs filles, autrement dit, ils les enterraient vivantes jusqu’à ce qu’elles meurent, afin de s’en débarrasser. Dans un autre verset, Allah (c) a dit :

{ وَإِذَا ٱلۡمَوۡءُۥدَةُ سُئِلَتۡ ٨ بِأَيِّ ذَنۢبٖ قُتِلَتۡ }

« Et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante[2] pour quel péché elle a été tuée. », càd : on interrogera, le Jour du jugement, celui qui a enterré cette fillette au sujet de ce meurtre abominable.


Par ailleurs, ils traitaient les femmes – si toutefois elles restaient vivantes et n’étaient pas enterrées – de la pire des manières. Ils ne leur réservaient aucune part de l’héritage et leur en interdisaient la moindre portion lorsque l’un de leurs proches décédait. Ils utilisaient comme prétexte que selon eux, « L’héritage devrait revenir à ceux qui portent les armes et montent les chevaux. Quant à la femme, elle n’aurait pas de droit à l’héritage ni de part [qui lui revient] ». Ainsi, ils les privaient de leurs droits et absorbaient la part de l’héritage de leurs proches qu’Allah leur avait réservée ; à tel point que même lorsqu’elle était la personne la plus proche [du défunt], elle ne prenait pas un centime.



[1] S. 16, v. 58-59.

[2] S. 81, v. 8-9.

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